Silence, le monde s'est arrêté,
Aujourd'hui, quand je t'ai entendu,
Silence, dans cette clarté,
Qui m'a tant et si bien déçue.
Silence, mon coeur s'est arrêté,
Mon temple s'est effondré,
Et ces ombres hostiles,
Apparentes, ont ressurgis du passé.
Silence, alors que je t'écoutais,
Figée, comme une statue de braise calcinée,
Et que je n'ai pu te regarder,
Car déjà évanescent, tu étais.
Il me reste de toi une image triste,
Un morceau de vie à jamais flétris,
Le tombeau de mon coeur vide,
Et mon âme devenue une stalactite.
Adieu donc, que le vent te mène à bon port,
A présent que tu as versé le poison au calice de la mort,
Que la vie te donne ce que tu m'a enlevé,
Maintenant que ce songe, désormais, est achevé.
Cassandre06