Récidive homophobe

Publié le 18 mai 2010 par D.ieu Nous Aime...
En France, l'Église catholique romaine peut toujours compter sur ses traditionnels soutiens alors que les révélations sur les scandales de pédophilie en son sein, sont minimisés par Monseigneur Trasicio Bertone qui veut faire croire que les homosexuels sont "le vrai problème",.en amalgamant homosexualité et pédophilie.
Même si l'État français a condamné les propos de Monseigneur Tarsicio Bertone, l'un des principaux défenseurs de cette Église est membre du parti présidentiel, l’UMP et siège à l'Assemblée nationale.

C’est l’homophobe Christian Vanneste.
Le 30 avril, dans un billet sur son blog, il livre des "réflexions sur l'Église et la pédophilie".
Il commence en attaquant "L'atelier sémantique gay a inventé la prise de judo conceptuelle la plus efficace: la pédophilie est un crime. L’homosexualité une vertu".
Il continue "Première victime, l'Église catholique coupable deux fois pour avoir pratiqué la première et condamné la seconde. Victime au carré: le cardinal Bertone pour avoir dit tout haut qu'il y avait des rapports entre l'une et l'autre: complice et maladroit, dit-on".
Il poursuit "Un peu de sérieux donc", et argumente "l'éphébophilie, ce que l'on appelait naguère la pédérastie, c'est-à-dire l'attirance des hommes pour les adolescents pubères mais ambigus de traits, ne commence ni ne s'arrête à 15 ans. C'est à la fois le comportement le plus répandu chez les prêtres réputés pédophiles et un comportement toléré dans certaines sociétés et à certaines époques. C'est aussi, de loin, celui qui est le plus présent dans l'art et la littérature. Autrement dit le lien et même la confusion qui règnent entre l'homosexualité et l'éphébophilie est patent. C'est ce qu'a dit justement Bertone".
Puis plus loin, malhonnêtement, il affirme que "l'opposition outrancière entre pédophilie et homosexualité" est "une coupure sémantique à la fois grossière et hypocrite".
Le député UMP estime aussi "conclure de manière logique" en répétant son opposition aux droits des homosexuels.
Il écrit à ce sujet "Une société lucide sur son avenir devrait avant tout ne porter d'intérêt qu'à l'hétérosexualité tendant à la création de familles les plus stables possibles. Le reste appartient à la psychologie voire à la psychiatrie (pour la pédophilie) non à la politique, ni au droit".
Il justifie la discrimination.
Le blog du magazine Golias, revue catholique critique envers le Vatican, condamne ces propos de l'"ultraréactionnaire" Christian Vanneste, qui "amalgame des choses en soi différentes", "en oubliant qu'une structure psycho-affective est bien spécifique. Et n'a rien à voir en soi avec l'homosexualité ou l'hétérosexualité".
Rappelons qu'à la mi-avril, les propos de Monseigneur Tarsicio Bertone avaient eux-mêmes été condamnés par une association de victimes de prêtres pédophiles américaine, la SNAP qui y avait vu une tentative de "diversion" de la part du Vatican.
L’association déclarait "Ce sont des propos calculés, comme le sont souvent les assertions erronées et accusatrices de tant de responsables de l'Église qui cherchent à trouver un bouc émissaire, parmi les journalistes, les avocats, les victimes (…) et les homosexuels", ajoutait qu’elle y voyait un ajout "aux blessures profondes" des victimes des prêtres pédophiles.
Quant au terme d'"éphébophilie", cité par Christian Vanneste, il émane de la défense du Vatican pour justifier l'amalgame entre homosexualité et pédophilie.
Monseigneur Silvano Tomasi, le porte-parole du Vatican auprès des Nations-Unies avait fait valoir une "étude" menée en interne sur 3 000 cas de prêtres pédophiles connus.
Selon celle-ci, 60% des cas relèveraient en fait de cette fameuse "éphébophilie", une attraction pour des jeunes garçons, ce qui selon eux ne ferait pas d'eux des pédophiles mais des homosexuels.
Donc d’une part, le Vatican cherche à relativiser, dans une étude dont la rigueur scientifique n'est absolument pas prouvée, en faisant mine d'oublier que coucher avec des mineurs reste un délit, d'autant plus grave que cela est perpétré sous la contrainte, et par un prêtre qui détient une autorité, cela en accusant une nouvelle fois les homosexuels.
Et d'autre part, Christian Vanneste, pour défendre l'Église et condamner une nouvelle fois l'homosexualité, n'a d'autre source que l'Église elle-même.
Ce qui, de la part d'un homme politique qui se veut "respectable" et est professeur de philosophie, est, pour lui renvoyer son expression, une sacrée "prise de judo conceptuelle".
Seigneur, pourquoi cette obsession du rejet de l'homosexualité?