Epouvantable clarté (Jean Joubert)

Par Arbrealettres


Eparpille, cherchant le lieu d’asile,
L’ordre fermé, le centre où se dissout
la meute de poussière – tu tournoies.

Quel messager? Le feu, la nuit, la pierre,
l’arbre fige ou bien l’oiseau fuyant
son propre cri dans le déluge de lumière?

- alors insaisissable, qui lacère
le visage mêlé au froid de sa dérive.

Dans le grand jour panique se dispersent
l’arbre, le feu, la terre délitée…

Saison d’appel, homme sans ombre,
glorieuse, épouvantable clarté.

(Jean Joubert)