"Il était une fois" : délire au pays des merveilles !

Publié le 05 décembre 2007 par Buzzline
 

Pitch : La très belle princesse Giselle est bannie de son royaume magique de dessin animé et de musique par la méchante reine. Elle se retrouve à Manhattan... Déroutée par ce nouvel environnement étrange qui ne fonctionne pas selon le principe "ils vécurent heureux à tout jamais", Giselle découvre un monde qui a désespérément besoin de magie et d'enchantements... Elle va faire la connaissance d'un séduisant avocat spécialiste du divorce, qui est venu à son aide et dont elle tombe amoureuse. Le problème, c'est qu'elle est déjà fiancée au parfait prince de conte de fées. La question est : un amour de conte de fées peut-il survivre dans le monde réel ?

Notre avis : Grosse surprise pour un conte de fée moderne, décalé et déjanté aussi à l'aise dans l'auto-dérision que dans le spectacle familial. Une réussite sur tous les plans très créatif, complètement barré et dopé par un casting en roue libre dans le grand n'importe quoi assumé et maîtrisé. Que du bonheur !

Si il y a un film dont nous n'attendions rien ou très peu c'est bien celui-ci... et quel baffe euphorisante ! Tout commence par un dessin animé insuportable de mièvrerie débilisante qui égratigne déjà les clichés habituels : les petits s'en amusent et les parents se prennent la tête dans la main quand ils n'éclatent pas de rire. Puis tout bascule. L'animation prend vie et le déluge de bonheur prend corps.

Le film de Kevin Lima, spécialiste du divertissemnt familial s'impose et surprend d'emblée. En nous offrant une parodie des contes de fées estampillée Disney le réalisateur n'y va pas avec le dos de la cuillère et créé un habile décalage entre le gag de référence et le linchage en règle des films de cette trempe. Plus le film avance plus le traitement opère sur deux niveaux pour au final servir une grande et belle histoire de conte de fée moderne dans les règles tout en jouant avec l'image que l'on connaît. 

Là où l'on s'amuse au démarrage, l'innovation et le recul pris au fur et à mesure s'imposent alors comme une évidence et surtout comme la recette idéale qui décoiffe : parodier un genre tout en offrant un spectacle constitué principalement de la matière visée. Les références Disney pleuvent, les gimmicks sont détournés, la musique enchanteresque fait son travail et mine de rien l'histoire a de la consistance oscillant entre légèreté décomplexée, romantisme et petite morale familiale.

Si les idées sont présentes par milliers, le film de Kevin Lima vaut énormément pour ses interprètes venus s'éclater sans retenue. Dans le rôle de la princesse candide, la méconnue Amy Adams cumule les tics et imite à merveille la gestuelle de ses modèles d'animation. On craque litérallement devant son joli minois. A ses côtés Patrick Dempsey fait du McDreamy classique avec humour et recul quant à son statut de prince civilisé qui se lâche sur la fin. Mais la palme revient forcément à Susan Sarandon et James Marsden, tous deux dans un numéro grotesque et débridé sous ecstasy. La vétérante peu présente à l'écran surjoue comme une vraie bad girl de conte de fée tandis qu'en prince charmant désireux de chanter la vie à tout bout de champ, l'ami Marsden n'a pas peur du ridicule et s'éclate comme jamais. 

Au final de cette farce romanesque, Il était une fois s'impose comme LE divertissement surprise de l'année idéal pour la famille et les fêtes de noël. Un spectacle décomplexé et plus que satisfaisant jouant sur les codes Disney comme sur la tendance ZAZ. Un régal de tous les instants qu'il serait dommage de bouder. Oui l'inspiration est toujours d'actualité et lorsqu'elle est mise au service d'une telle entreprise il est bon de le signaler : champagne et marshmallows pour tout le monde !

  

Pourquoi y aller ?

Pour l'humour déjanté et l'auto-parodie Disney. Pour le casting en totale jubilation. Pour la délicieuse ambiance du film.

Ce qui peut freiner ?

Allergiques aux comédies familiales et aux comédies sentimentales s'abstenir.