Directrice fondatrice de Babychou Services en 1998
Sa devise : « Aimer l’humain »
Son site : www.babychou.com
44 ans, 4 enfants
Claire Lanneau, directrice fondatrice de Babychou Services, nous raconte son parcours de femme chef d’entreprise et mère de 4 enfants : en trouvant une réponse personnelle à son besoin de mère de famille, son entreprise est désormais un levier professionnel pour de nombreuses femmes.
Babychou Services
Spécialiste de la garde d’enfants à domicile 0 à 12 ans
- fondé en 1998
- lancement de la franchise en 2006
- 25 agences
- 7 personnes au siège
- environ 300 « intervenants » (Baby-sitter) sur Paris, dont 70% de femmes
Depuis 2006, Babychou Services s’est développé en franchise avec 25 nouvelles agences à Paris et en province. Une belle réussite ! Pouvez-vous nous présenter votre parcours ainsi que Babychou Services ?
J’ai travaillé pendant 10 ans en tant que cadre en communication et marketing en SS2I puis pour un grand groupe informatique. J’ai pu découvrir un univers plutôt masculin et un milieu exigeant qui nécessitait une forte adaptabilité.
Fin 1997, j’ai été confrontée en tant que femme cadre et mère de famille de deux enfants à l’époque, à des difficultés pour faire garder mes enfants. Les solutions qui m’étaient proposées ne correspondaient pas à mes attentes en termes notamment de qualité de garde et de souplesse d’horaires.
Ainsi, j’ai décidé avec un associé, un homme avec lequel nous partagions une complémentarité professionnelle, de créer une structure de garde à domicile qui pourrait répondre à mes besoins, et plus largement aux besoins de nombreuses familles en recherche de solutions « alternatives » pour faire garder leurs enfants. C’est alors que Babychou est né !
Au début, nous nous sommes lancés sur un modèle associatif de « service à la personne » pour devenir une entreprise en 2006 et lancer la franchise.
A la différence de certaines autres enseignes de service à la personne qui sont multi-services, nous, nous sommes spécialisés dans la garde d’enfants à domicile de 0 à 12 ans afin de coller au mieux à l’évolution des besoins des parents. Nous sommes au service des parents et surtout à l’écoute de leurs besoins.
Nous avons une exigence toute particulière sur la qualité des recrutements des « intervenants » et sur leur professionnalisme : des intervenants adaptés aux besoins des familles et à l’âge des enfants, des conseils sur le choix du mode de garde approprié, un guide pour les aides,…
En tant que femme chef d’entreprise, quel est votre style de management ? Pensez-vous avoir un « management au féminin » ?
J’ai un management consensuel et participatif : j’implique ainsi mes salariés afin de leur apporter une autonomie et une responsabilité.
Mon management se fait principalement autour de valeurs humaines :
- une bonne communication sur le choix des orientations de l’entreprise
- le « souci de l’autre » au travers d’une ambiance conviviale, des valeurs de diversité et en considérant les personnes individuellement
- en rendant mes salariés « acteurs », les aider dans leur développement de carrière et leur proposer des stages et des évolutions de poste
…et dans mon métier, il me semble indispensable « d’aimer l’humain »! Cela se concrétise à travers deux des quatre valeurs de Babychou : humanité et esprit d’équipe.
Pour qu’un entrepreneur, homme ou femme réussisse, il lui faut selon moi trois qualités indispensables : l’adaptabilité, le courage et la persévérance.
Le chef d’entreprise est confronté à des challenges quotidiens et pour arriver à « sauter le pas », il faut avoir « la niaque » ! Les femmes ont souvent tendance à sous-estimer leurs propres capacités…leur frein principal pour entreprendre vient d’elle-même !
Or, les femmes sont pleines d’énergie ! Etre une femme pour entreprendre, c’est également un atout : les valeurs humaines, la remise en question,…
De plus, pour les femmes, être chef d’entreprise, c’est selon moi, une vraie libération et une véritable indépendance….aujourd’hui, je ne regrette rien !
Avec la franchise depuis 2006, Babychou Services apparaît également pour les femmes comme une nouvelle alternative pour se lancer dans l’entrepreneuriat. Babychou Services, plus que la garde d’enfants, peut on dire que c’est un véritable levier professionnel pour les femmes ?
Le crédo de Babychou, c’est « les parents doivent pouvoir avoir le choix ». Nous souhaitons que les parents puissent avoir une souplesse et un choix en plus que le mode de garde collectif.
Si une femme doit s’arrêter de travailler pour s’occuper de ses enfants, il faut que ce soit un choix et aujourd’hui malheureusement, c’est souvent un « non-choix » !
De plus, la franchise Babychou apporte une alternative à la création d’entreprise pour les femmes.
A travers la franchise Babychou, les femmes retrouvent les notions de sens et d’utilité : c’est une rencontre de l’humain. Nos franchisés sont pour la plupart des personnes qui souhaitent partager des valeurs et échanger.
C’est un premier pas dans la création d’entreprise avec un avantage : il n’y a pas la solitude du chef d’entreprise ! Nous avons également mis en place tout un programme de suivi des franchisés avec des rencontres annuelles, des aides, notamment par exemple, pour obtenir l’agrément qualité obligatoire pour la garde d’enfants.
Aujourd’hui le secteur des services à la personne et de la garde d’enfants plus particulièrement semble bien se porter, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
La France est championne d’Europe pour son taux de fécondité. La famille reste donc une préoccupation prioritaire en France.
Le secteur des services à la personne est ainsi le seul à avoir créé des emplois en 2009.
De plus, le secteur de la garde d’enfants a évolué avec notamment l’augmentation de l’activité professionnelle chez les femmes et les nombreux dispositifs spécifiques d’aides pour soutenir les parents, comme le crédit d’impôt de 50%, ou d’autres moins connus.
Aujourd’hui, la garde d’enfants à domicile touche tout le monde et non plus seulement les cadres supérieurs.
Cependant, encore quelques freins subsistent pour les parents car malgré les aides, les familles doivent avancer l’argent. Il faudrait pouvoir avoir une avance de trésorerie de l’Etat sur la partie déductible des impôts.
Il faudrait également que le mode de garde Babychou soit reconnu au sein des collectivités locales, parce que Babychou Services participe à la dynamisation de l’emploi et apporte une solution alternative à la garde d’enfants.