Dans une tribune publiée sur Lemonde.fr, Anna Angeli et Florence Durand-Tornare estiment que la fracture numérique menace le système scolaire actuel : "Avec un sous-équipement en postes de travail et en connexions haut débit, le système éducatif français est plus inégalitaire que jamais." Selon les deux responsables de l'association Villes Internet, "les raisons de ce retard sont partagées par l'ensemble de la communauté éducative : inégalités de moyens et d'expertise des élus, multiplicité des producteurs de contenus sans charte éditoriale précise, faiblesse de la volonté politique nationale, absence de feuille de route globale, défaut de formation des enseignants à la pédagogie numérique".Pour moi, cela fait écho avec l'ignominie des diverses communications actuelles du gouvernement.
On ne parle que de déficits, de réduire le fonctionnement, de rogner des dépenses, etc. A les écouter, on garderait par contre intacts ou presque les investissements, parce que n'est-ce pas, c'est de l'emploi. C'est insupportable. On ne peut contester que des choix sont faits. De ce côté-là, le président est très cohérent. Mais on ne peut que constater que ça coûte cher, et que ça va coûter cher.
La politique actuelle, sous couvert de docilité européenne, tombée du ciel la docilité soit dit en passant, revient à laisser se dégrader le maintenant dont on ne peut pas dire, pour ce qui est de l'école, qu'il croule sous les billets.
On dégrade en ne mettant pas assez de moyens humains. On dégrade en ne donnant pas assez de moyens, technologiques notamment. On laisse se creuser des fossés. On met la pression sur les professionnels, les familles. Or cette adaptation-là me semble élémentaire tellement les nouveaux outils de communication ont pris de la place dans nos vies. Tellement peut-être plus que jamais l'école doit être le lieu où la République a du sens.
Je le dis, le redis, et le répète : l'idéologie du on ne touche pas les impôts sur le revenu, voire on les baisse, est d'une débilité sans nom. Si l'heure est si grave, on comprendrait très bien qu'il faille partager davantage. Pas sous forme d'augmentations sauvages et de taxes qui flambent. Mais sous forme citoyenne de contribution "à la vie publique".
Vite ! on augmente de 5 ou 10 % l'impôt sur le revenu de tous ceux qui gagnent plus de 1 500 € par an. On affecte à du fonctionnement qui investit sur les jeunes. Et l'on peut sûrement moderniser au lieu de détériorer.