Des princesses, des indiennes et Laura Ingalls.

Publié le 22 mai 2010 par Reenco

Vu que je suis dans ma période fouille de mes archives personnelles, j'ai retrouvé des petites choses qui m'ont ramenée vingt ans en arrière. Et j'adore les regarder, pour me souvenir encore et encore.

Notamment des déguisements que ma maman nous cousait très régulièrement, à partir de vêtements qu'elle ne portait plus. C'est pas compliqué, dès qu'on voyait un trou dans une de ses fringues, on lui demandait de nous faire une robe de princesse avec. Comme celle-là.

Et vas-y qu'on se disputait pour la porter à tour de rôle (bah oui, trois filles, ça fait trois princesses, donc idéalement, il faudrait trois robes). Mais au final, on se distribuait des rôles et tout se passait bien. L'une faisait la fille du roi, la deuxième enfilait la tenue de Laura Ingalls. Pour celle-là, on avait la robe, le tablier, le petit chapeau et le sac ballotin, toujours faits par notre maman. Et la troisième se rabattait sur la tenue de Jasmine (si, la meuf d'Aladdin), avec son pantalon bouffant, son haut moulant et sa coiffe avec un volant et des strass qui font du bruit quand on bouge la tête. Encore du fait maison. 

Et on refaisait le monde des heures entières, en prenant le thé du sirop dans un mini service en porcelaine, nos bébés en plastique dans les bras. Parfois, c'était un de nos chats qui faisait office de progéniture. Il avait aussi droit à son déguisement, évidemment. L'heure du thé largement passée, toute la marmaille était rangée dans des landeaux, après avoir pris le biberon bien sûr, et nous partions en promenade, en faisant dix fois le tour de la maison, abritées par nos ombrelles et en tenant nos robes, comme le faisait Sissi dans les films.

Le lieu de nos mises en scène était la plupart du temps le jardin. Nous y avions construit une cabane en bois qui a tenu ce qu'elle a tenu, avec une porte en tissu, des petits coussins et notre fameuse dinette. Quand ce n'était pas la cabane, c'était la tente de camping. Ou plus exactement une vieille tente militaire de notre grand-père. Inutile de préciser que ce monde était interdit aux adultes. Forbidden. Verboten. Nos parents ne s'y risquaient même pas.

Quand on en avait marre des princesses, on se rabattait sur des tenues d'indiennes (dont voici un tout petit extrait ci-dessous, le seul que j'aie trouvé), de danseuses ou encore de tahitiennes.


Faut dire que tout ça avait justement commencé avec ces vahinés. Notre père qui avait fait son service militaire en Polynésie avait des cassettes audio de musique traditionnelle, que nous adorions. Nous avions entre 3 et 5 ans lorsque notre maman nous a fait, en deux coups de ciseaux, des tenues pour nous prendre pour des jolies tahitiennes.

Avec rien !

Des feuilles de papier scotchées ensemble auxquelles elle a coupé des franges sur tout le bas. Le tout attaché avec un bout de fil autour de nos ventres, pour que ça tienne bien, et nous voilà prêtes à danser le Tamure !

C'est mon premier souvenir de déguisement. Plus de vingt ans après, ça reste toujours aussi magique !