Tueurs Nés, les dérives du journalisme (partie 2)

Publié le 22 mai 2010 par Olivier Walmacq

L'histoire: Un couple de tueurs, Mickey et Mallory, se servent des médias jusqu'à devenir des stars de l'actualité.

Attention, il ne s'agit pas d'une chronique de Tueurs Nés, le film ayant déjà été évoqué sur ce blog. Non, il s'agit plutôt ici de réfléchir sur sa thématique principale, à savoir les dérives du journalisme.
En sachant que j'avais déjà évoqué ce thème à travers le film Cannibal Holocaust, mais il prend ici une direction bien différente.
Ici, l'histoire se focalise sur un couple de tueurs, Mickey et Mallory. Un journaliste peu scrupuleux (Robert Downey Jr) s'intéresse à ce nouveau duo, sorte de Bonnie and Clyde des temps modernes.

Ainsi, il recherche le scoop mais se prend lui aussi au jeu. Il assiste alors au quotidien de ce couple qui semble fasciner l'Amérique.
Certes, ce sont des assassins qui n'hésitent pas à tuer la veuve et l'orphelin uniquement pour satisfaire leurs pulsions criminelles. Mais peu importe, ce nouveau reportage fait de l'audience et attire un public de plus en plus demandeur.

La morale n'existe plus. Le journaliste finit même par participer aux activités criminelles de Mickey et Mallory. On retrouve ici l'une des thématiques majeures du film C'est arrivé près de chez vous que j'aborderai prochainement sur ce blog, également dans la catégorie Dossier Cinéma.
Autre élément important et pas des moindres, Tueurs Nés expose également cette fascination morbide des Etats-Unis pour leurs grands psychopathes.

On se souvient évidemment d'Ed Gein, Henry Lee Lucas, Jeffrey Dahmer ou encore Charles Manson, pour ne citer que ceux-là. Sur le fond, Tueurs Nés semble poser une question évidente: pourquoi cette étrange fascination pour cette violence exacerbée ?
D'une certaine façon, en admirant ces bouchers criminels, serions-nous également des psychopathes dont les instincts les plus sauvages sont enfuis au plus profonds de nous-mêmes ?


La question mérite d'être posée puisque nous sommes capables de regarder de tel spectacle à la télé avec un paquet de pop corn, comme si la tuerie annoncée devait satisfaire nos pulsions les plus violentes. Evidemment, j'exagère volontairement le propos, au même titre qu'Oliver Stone exagère aussi le sien. Mais son film retourne et questionne sur une société actuelle et sur les médias qu'elle engendre, le but étant de faire du fric et de rechercher le sensationnel.
Eelsoliver