Maisons d'ailleurs racontées aux enfants d'ici

Publié le 23 mai 2010 par Lael69
Textes de Caroline Laffon
Illustrations de Frédéric Malenfer
De La Martinière Jeunesse
Collection Monde raconté
Paru en Avril 2009
76 pages
14 euros
Documentaire Jeunesse
Thèmes: Découverte des pays/ Ethnologie/ Monde

Quatrième de couverture: Igloos, tentes touareg, maisons troglodytes, huttes en bouse de vache, yourtes ou encore maisons-bateaux.Autant d'habitats toujours plus surprenants à découvrir, dans ce véritable tour du monde architectural, ethnologique et social. Caroline Laffon présente les différents types de maisons que l'on construit encore aujourd'hui à travers le monde, selon des techniques et avec des matériaux traditionnels. Elle explique aussi les modes de vie et les croyances qui y sont associés. Avec des photos de grands photographes de l'agence Rapho, qui susciteront l'étonnement et l'émerveillement.
A propos des auteurs: Caroline Laffon est auteur de films documentaires et de nombreux livres sur les différentes cultures du monde, dont Les Enfants d'ailleurs racontés aux enfants d'ici.Frédéric Malenfer réalise des carnets de voyage. II a illustré Les Fêtes d'Ailleurs et Le Grand Nord raconté aux enfants.
Comprenant plusieurs volumes, la collection "Monde raconté" de La Martinière Jeunesse est une bonne collection de documentaires jeunesse. Destiné à un public d'adolescents à partir de 10 ans, Maisons d'ailleurs racontées aux enfants d'ici nous offre un vaste panorama des différents types d'habitations que l'on peut rencontrer dans le monde. D'Asie jusqu'en Océanie en passant par l'Afrique, Caroline Laffon et Frédéric Malenfer explorent les modes de vie, les coutumes et les rites liés à la maison. Qu'elle soit foyer de la famille ou abri pour se protéger des dangers, la maison est un lieu fonctionnel, pratique au-delà de la notion de confort. Maisons d'ailleurs racontées aux enfants d'ici nous propose d'observer la maison en termes non occidentaux et fait appel à notre curiosité et à notre volonté de voir comment ça se passe ailleurs.
C'est la première fois que je présente un documentaire alors voici mes impressions.Tout d'abord je l'ai trouvé bien fait, très complet et divers, qui maintient l'envie de continuer la lecture, de tourner les pages pour en apprendre davantage. Le côté positif de ce livre sera son beau format, nous offrant des photos, des illustrations dessinées assorties d'un texte qui n'est pas dominant mais qui suffit à apporter des informations riches et soigneusement choisies. Plusieurs points de vue sont proposés selon des questions différentes: -la technique : Avec quoi construit-on sa maison ? en paille, en neige ou encore en feuilles.-le lieu géographique : Où construire sa maison ? cette question est importante et témoigne souvent d'un mode stratégique et de survie (en haut d'une falaise pour voir arriver l'ennemi ou dans le désert à proximité d'un point d'eau)
Les auteurs abordent aussi la maison d'un point de vue culturel, social et religieux. La maison est avant tout un élément d'ordre ethnologique: elle fait l'objet de rituels, d'organisation (chacun a un espace défini). Enfin la maison n'est pas forcément stable...Le dernier chapitre évoque les maisons éphémères comme les tentes et les maisons-bateaux.J'ai trouvé ce documentaire bien réussi et agréable à lire. Même si on est adulte, on apprend beaucoup de choses, on s'étonne et on porte un regard différent. La maison d'ailleurs est bien différente de notre maison occidentale. La place qu'on lui accorde est certes tout aussi importante comme ses fonctions, son utilité mais pour plusieurs peuples traditionnels elle reste synonyme d'un lien étroit avec les esprits et la spiritualité.
Petites infos :
il existe des baptêmes pour la maison en Mongolie et en Chine, les maisons sont considérées comme un membre de la famille. Elles portent des noms. En Afrique du Sud, les femmes Ndebele décorent les murs extérieurs de motifs géométriques et de couleurs vives. Cette peinture mélangée au sable et à l'eau protège les murs de la pluie. Lorsqu'on se tourne dans son hamac, c'est que l'on souhaite ne pas être dérangé.