Coupe du Monde 2010 : le football brasse trop d’argent… public ?

Publié le 25 mai 2010 par Lecriducontribuable

Les Bleus toucheraient une prime de 300 000 euros par joueur en cas de victoire finale à la Coupe du Monde 2010. Mais qui paie ces sommes extravagantes ? Les contribuables ?

Les Bleus champion du monde le 11 juillet prochain ? En attendant… la victoire… la FFF, selon les sources du Figaro, est en négociations avec les cadres du groupe France concernant la prime qu’ils toucheraient en cas de sacre mondial.

Les Bleus pourraient donc toucher 300 000 euros en cas de victoire. Trop ? « Ces rémunérations sont à l’évidence importantes aux yeux du grand public, mais elles doivent être appréciées au regard des recettes générées par les Bleus« , indique Jacques Valentin, directeur délégué auprès des Bleus, dans des propos relayés par Le Monde et qui concernaient les primes versées suite à la qualification pour le Mondial…

Victoire ou pas des Bleus, savez-vous que vous payez largement pour le financement du football ?

Stades financés aux frais des collectivités locales, subventions déguisées aux clubs, exonérations d’impôts très généreuses pour les joueurs… Déjà largement financé par les sponsors et les droits télé, le football professionnel bénéficie en plus de millions d’euros piochés dans la poche du contribuable chaque année, selon une enquête du Journal du Net :

- En juillet 2010, les footballeurs seront privés de leur exonération fiscales au titre du « droit à l’image collectif ». Ce dispositif permet aux clubs professionnels de bénéficier d’exemptions de cotisations fiscales et patronales. Coût pour l’Etat : 26 millions d’euros en 2009.

- Vous pensiez que les collectivités aidaient seulement le football amateur ? Détrompez-vous : Jean-François Bourg, chercheur au centre de droit et d’économie du sport de l’université de Limoges, a évalué les subventions directes des collectivités aux clubs professionnels de Ligue 1 et Ligue 2. Coût total pour 2006 : 60 millions d’euros

- Quand 22% des clubs professionnels européens de football sont propriétaires uniques de leur stade, seuls 5% des français sont dans cette situation. La plupart des clubs s’acquittent d’une redevance à la société utilisatrice. Sauf que ladite société réclame son argent… même si le stade est vide. En 2009, l’Etat a ainsi dû verser 6,2 millions d’euros au consortium du stade de France, en l’absence d’un club de football résident, selon un rapport du sénateur Michel Sergent.