L’étudiant étranger de Philippe Labro

Publié le 29 mai 2010 par Angelita

Philippe Labro revient sur sa première année passée aux Etats-Unis en tant qu’étudiant étranger. En effet, il a postulé pour une bourse et a eu le privilège de partir étudier aux Etats-Unis. Ce livre nous entraîne donc au cours de cette année où il découvre la musique, l’amour, la vie sur le campus, dans les fraternités, les codes régissant cette société sudiste où les personnes de couleur ne sont pas acceptées (nous sommes dans les années 50).

Il doit aussi faire face à l’éloignement et passer son premier Noël loin de sa famille. Il doit aussi faire face à la maladie de son père qui n’accepte pas que son fils aîné soit parti faire la guerre en Algérie.

Philippe Labro a toutefois décidé de penser à lui, de profiter de ce pays pour lequel il vouera une véritable passion. D’ailleurs, à la fin de l’année universitaire, il a pris la décision de rester. Mais comment va-t-il pouvoir faire ? La bourse n’est attribuée que pour une année et même s’il trouve du travail pendant les vacances, il ne peut pas prendre la place de quelqu’un d’autre même si ses notes sont fantastiques.

Pourquoi avoir lu ce livre ? Je n’ai jamais rien lu de Philippe Labro. J’ai beaucoup apprécié le journaliste mais l’auteur, c’est une autre histoire. Mademoiselle, qui est en 3°, a eu ce livre à lire pour son cours de Français. J’ai donc voulu m’y pencher. Cette autobiographie se laisse lire. Le style est simple, sans fioritures. Au début, on a un peu de mal avec l’alternance du passé au présent. Philippe Labro a écrit ce livre des décennies après ses études. Avait-il gardé des notes ? Les souvenirs sont vivaces. On va à l’essentiel. On sent que l’amour pour ce grand pays murit au fil des pages, même s’il semble dérouté par certains aspects de la vie du Sud, de l’argent qui règne dans cette université. Toutefois, malgré un blues passager, il se remet vite.

1ers amours, 1ers émois, liens qui se forment pour cette petite communauté. Il doit s’intégrer pour être comme tout le monde. Avoir le même code vestimentaire pour être reconnu, des règles communautaires à respecter sinon on est banni.

Un petit livre bien gentil convenant très bien aux adolescents puisqu’il y a quand même une dimension historique et la vie en université peut leur plaire car cela leur montre qu’un étudiant est un peu comme eux. Il s’interroge. Il boit. Il cherche l’amour.

Même si j’ai passé un moment assez agréable, je crois que je m’arrêterai là concernant Philippe Labro.

ééééé