Lorsque les jours des cendres ont mis en crise la civilisation

Publié le 01 juin 2010 par Luisb @LuisB

Une femme grande comme une montagne avec un visage à mi-chemin entre beau et terrible. Ainsi Giacomo Leopardi, retenu le plus grand poète italien du dix huitième siècle et l'une des figures les plus importantes de la littérature mondiale, imagine la nature qui se manifeste dans toute son épouvantable puissance à un Islandais. Avec la capacité visionnaire dont seuls les génies sont capables, l'auteur des Opérettes morales (recueilli en vingt-quatre compositions, entre dialogues et nouvelles du style moyen et ironique, écrites entre 1824 et 1832) anticipe les scénarios du présent en faisant justement de la primordiale Islande - terre de volcans explosifs, eaux rebouillantes et cendres volantes - le symbole d'une nature plus forte que chaque dessin humain. Capable de mettre à genou le pouvoir excessif de la civilisation technologique et de paralyser la planète en jetant une ombre noire sur nos certitudes.