Dessinateur BD : hommage à Antonio Parras

Par Manuel Picaud
Le dessinateur, illustrateur et peintre d’origine catalane Antonio Parras est disparu ce 2 juin 2010 à l’âge de 81 ans. La triste nouvelle vient d'être confirmée par Dargaud. L’un des pionniers de la BD réaliste s’était notamment fait connaître avec la série le Lièvre de Mars écrite par Patrick Cothias et éditée par Glénat puis le diptyque Le Méridien des brumes imaginé par Erik Juszezak et publié chez Dargaud.

Né à Barcelone le 2 février 1929, Juan Antonio Parras Monlat alias Antonio Parras publie ses premiers travaux dans les magazines espagnols El Globo et KKO puis entre au service de l’éditeur Bruguera. Engagé en 1955 par la World Press, il s’installe à Paris et signe des récits complets avec Jean-Michel Charlier pour Spirou (deux Histoires d’Oncle Paul) et Pistoulin (Grands noms de l’histoire de France). A partir de ce moment, il dessine pour plusieurs magazines comme Line, Vaillant, Sonia, Ici-Paris, Bonjour Bonheur, Risque-Tout. Il entre chez Pilote en 1960 où il adapte Ivanhoé avec Fronval, Billy Hattaway avec Joly, les Enquêtes du commissaire Jeudy avec André-Paul Duchâteau et enfin Ian Mac Donald avec Guy Vidal. En 1975, il collabore au journal Tintin où il signe les Mystères de Chinatown avec François Truchaud. Il réalise aussi quelques couvertures de Bob Morane. En 1982, il démarre avec Victor Mora la série Les Inoxydables pour le magazine Charlie Mensuel.
illustration dans Vaillant
Après plusieurs travaux comme l’album La Dernière lune avec Serge Le Tendre et Rodolphe publié au Lombard, il se fait connaître du grand public avec la série Le Lièvre de Mars scénarisée par Patrick Cothias. A la fin du 7e épisode, il abandonne la série pour dessiner le diptyque uchronique Le Méridien des brumes écrit par Erik Juszezak. Illustrateur réaliste très talentueux, Antonio Parras avait le sentiment de toujours à avoir à apprendre à dessiner. La rédaction d’Auracan.com s’associe au deuil de sa famille et de ses fans.
Illustrations les Grandes Aventures (couverture ci-contre) et parue dans Pilote (ci-dessus) © Antonio Parras