Courbet

Publié le 08 décembre 2007 par Anne Malherbe
J'ai enfin vu l'exposition Courbet et je ne peux pas m'empêcher d'en parler.
Parce que ce qui est résolument déroutant, c'est que cet homme a réalisé tout de même un nombre de croûtes (et j'insiste sur le terme) considérable. Et d'autres fois il a réalisé des chefs d'oeuvre totalement insurpassables (et j'insiste aussi sur le terme).
Au fond, il peint avec une certaine insouciance, un je-m'en-foutisme assez évident.
Mais quand il est pris par son sujet, alors on ne peut pas ne pas rester scotché durant de très très longs moments devant ses toiles.
Par exemple devant la Femme au perroquet.
C'est une des oeuvres les plus belles au monde, d'une sensualité folle, et qui invite en même temps à une contemplation infinie.
On y voit clairement du Baudelaire en image (Et son bras et sa jambe / Et sa cuisse et ses reins, / Polis comme de l'huile, onduleux comme un cygne etc.).
Mais surtout on y reconnaît un remake de la Vénus d'Urbino de Titien
autre chef-d'oeuvre total
Pour moi la peinture, c'est quelque chose comme cela: de la sensualité à l'état pur
Tout cela pour lancer un appel pressant aux peintres:
Qui d'entre vous me fera la Vénus d'Urbino, la Femme au Perroquet, l'Olympia d'aujourd'hui?