Rabia

Par Ffred
 
L'histoire
Madrid. Rosa et José-Maria, immigrés sud-américains viennent de se rencontrer lorsque ce dernier provoque la mort de son chef de chantier. Il doit alors se cacher et trouve refuge à l'insu de tous dans la grande maison bourgeoise où Rosa est employée comme domestique. Rosa malgré elle va devenir le centre de tous les fantasmes.

Mon avis
Nouvelle production du talentueux Guillermo del Toro pour ce deuxième film d'un jeune réalisateur équatorien Sebastian Cordero. Outre sa belle carrière de metteur en scène le mexicain confirme son talent et son flair dans le domaine de la production. Rabia est une réussite. Sans avoir de côté fantastique, le film n'est pas sans rappeler l'ambiance claustrophobique de L'orphelinat. Cela grâce à une mise en scène précise et efficace ne laissant place ni à l'ennui, ni à la reprise de souffle. On reste comme en apnée d'un bout à l'autre. Pourtant le rythme est lent et l'intrigue prend son temps, l'évolution psychologique des personnages primant sur l'action. On subit avec lui le huit-clos et l'isolement du personnage principal. Le casting est parfait, tous les acteurs sont formidables. Le couple maudit Gustavo Sanchez Parra et Martina Garcia fonctionne parfaitement. La technique est au diapason, avec aux commandes le directeur de la photo de 28 jours plus tard et le directeur artistique du Labyrinthe de Pan, excusez du peu.
Thriller psychologique, histoire d'amour, immigration, critique de la bourgeoisie madrilène...le metteur en scène mêle avec bonheur différents thèmes pour nous donner un film troublant très maîtrisé, à l'ambiance étouffante, lourde et très claustro. Une réussite. Une bonne surprise. Un jeune cinéaste à la caméra (presque) virtuose à suivre...


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