THEM CROOKED VULTURES à la Rockhal de Luxembourg, le 7 juin 2010

Publié le 07 juin 2010 par Concerts-Review

Dave GROHL : Drums & Backing Vocals

Josh HOMME : Guitars & Vocals

Alain JOHANNES : Guitars, Bass, Keyboards & Backing Vocals

John Paul JONES : Bass, Mandolin, Slide Guitar, Violin, Keyboards & Backing Vocals

Trois générations de fans se côtoient à Luxembourg. Il y a d’abord ceux au front dégarni et aux tempes grisonnantes qui portent les tee-shirts frappés aux armes de Led Zeppelin, les plus nombreux ce soir. Puis la génération Nirvana étrangement bien discrète et enfin, les plus jeunes, la génération Queens of the Stone Age. Bon mélange que celui-là car l’ambiance va être chaude tout au long des 115 minutes de concert que vont nous offrir les Vautours.

C’est devant une Rockhal presque sold out que le quatuor se présente ce soir pour une prestation électrique en diable. Certaines parties relèvent carrément de l’expérience sonique sans que jamais le groupe ne se perde en improvisations foireuses. Ce sont des pros, des vrais et chaque fois qu’on se demande comment ils vont retomber dans le thème du morceau, le miracle arrive comme par magie et pourtant certains passage sont vraiment très complexes.

A l’applaudimètre c’est…oui, vous ne rêvez pas, c’est l’ancien, le maître : John Paul Jones qui est N° 1.

Comme quoi les cinquantenaires et plus ont bien transmis le savoir aux « jeunes ». C’est vrai que Jonesy tient toujours une forme olympique et joue absolument de tout ce qui traîne avec le même bonheur. C’est probablement le musicien le plus sous-estimé qui existe. Il faut dire que l’homme n’a jamais cherché les feux de la rampe. Même au temps du dirigeable, c’était le plus discret.

Dave Grohl est bien en place derrière ses fûts et nous distille une frappe ultra puissante sans donner dans le « tac-boum tac-boum » ridicule et ennuyeux de la plupart des batteurs qui veulent cogner fort.

Le duo des Queens, Josh Hommes & Alain Johannes contrôlent toutes les guitares et leurs multiples effets, nous invitant parfois à une fête sonique digne d’un Hawkwind des grands jours et cela, sans jamais être pompeux ni lassants.

C’est un concert d’une énergie incroyable, du pur Rock’n’Roll au long des 15 chansons qui composent le répertoire. Pour la setlist, consultez celle que j’ai reçue du mixeur après le show.

Tout l’album y passe, agrémenté de deux inédits « Highway 1 » et "Can't Possibly". A l'exception de ce dernier, C’est la même setlist qu’à Cologne en décembre 2009. Il n’y a donc pas eu de titres de Led Zeppelin, ni de Niravana, ni des Foo Fighters, ni des Queens of the Stone Age. Que ce soit bien clair, ces musiciens là sont ensemble pour promouvoir leur album et pas pour vivre de souvenirs. Même lorsque John Paul Jones nous gratifie d’un solo de piano, il n’y a aucun clin d’œil au dirigeable ce qui lui eut pourtant été facile.

En 1h55, la messe est dite, il n’y a pas de rappels et en fait c’est très bien ainsi car tout à eu lieu d’une seule traite.

Bon, encore deux tasses de café et quelques tartines vite avalées et je repart pour le Zénith à Paris car ce soir, il y à un concert de…

THEM CROOKED VULTURES.

Que voulez-vous quand on est fan de John Paul Jones…