L'auberge traditionnelle japonaise pour passer ses vacances

Publié le 15 juin 2010 par Tazar

 

Au Japon, le ryokan est une auberge traditionnelle, l’équivalent de nos charmantes chambres d’hôtes (comme peut en proposer Ghis, du côté d’Opio). Il s’agit souvent d’une petite maison basse dans un quartier tranquille et c’est vraiment le meilleur moyen de se loger avec un très bon rapport qualité-prix, tout en étant au contact de l’habitant.

Mais comment dénicher la perle rare à Tokyo, ville tentaculaire de 13 millions d’habitants et aux multiples quartiers ? En lisant le Guide du routard, cette question !

Grâce à lui, nous nous sommes retrouvés à Yanaka, un secteur authentique et préservé, rescapé du séisme de 1923 et des bombardements de 1945 (ce qui est quand même appréciable). Demeures en bois côtoient temples et sanctuaires, le tout agrémenté de magasins délicieusement désuets… Un quartier horizontal et suranné, à taille humaine, hors du temps et, qui plus est, fort bien situé. Un excellent moyen d’aborder cette ville surdimensionnée sans appréhension.

Le Sawanoya Ryokan est une petite auberge authentique de deux étages, à l’atmosphère familiale, perdue au fond d’une ruelle obscure (pour ceux qui, comme nous, font une arrivée nocturne). Pas de grilles ou de portes verrouillées pour protéger la maison, mais une simple tenture dissimulant une porte en lamelle de bois qu’un nourrisson arthritique pourrait enfoncer d’une chiquenaude. Visiblement, ici, il n’y a pas de stress superflu lié à l’insécurité urbaine.

Nous sommes accueillis par le maître des lieux, M. Isao Sawa, un accort personnage de 73 ans qui reçoit depuis presque 30 ans des voyageurs dans son humble demeure. Après nous avoir fait déposer nos chaussures à l’entrée, il nous fait l’honneur de la présentation des lieux.

Les chambres sont de style japonais (encore heureux !) et on y retrouve les éléments du mode de vie traditionnel : plancher recouvert d’un tatami en paille de riz, portes coulissantes avec encadrement en bois et papier de riz (chahuteurs et enfants s’abstenir, on doit pouvoir passer facilement au travers), ameublement minimaliste (table basse et placard)… L’espace, comme de manière générale dans les villes du coin, est compté.

Pour se coucher, pas de tralala : on pousse la table, on sort le futon (matelas extra fin, dont l'unité de mesure est le millimètre) du placard et on le déroule sur le tatami. On y ajoute une pincée de couette et le tour de la question est joué !

Yukata (kimono en coton) et sandales (claquettes locales) que l’on chausse dès l’entrée du ryokan complètent la panoplie du parfait petit japonais moyen...
A suivre