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Article écrit par Sam Mark le 14 juin 2010
Nous allons parler (plus longuement que d’habitude) d’un album monument du trip-hop : Endtroducing, et de la piste Midnight in a perfect world.
Une Track particulière parce que ce morceau de DJ Shadow représente beaucoup de choses.
D’un point de vue musical, mais aussi personnel.
En effet, ce morceau a créé un véritable choc chez moi lorsque je l’ai entendu pour la première fois. Et ce n’est rien de dire qu’il y a eu un avant et un après Midnight…
A l’époque, je n’écoutais que du métal à haute dose, et je me souviens qu’aucun autre genre ne pouvait trouver grâce à mes oreilles.
Jusqu’au jour où je l’ai entendu.
Ce piano aérien, noyé par les effets, ce beat nonchalant, et cette voix fantomatique qui planait sur le morceau… Tout ça a fait l’effet d’une bombe.
A tel point que je ne compte plus le nombre de fois où j’ai écouté ce morceau et l’album dont il est tiré : Endtroducing.
En somme, ça a été le début de mon ouverture à d’autres genres musicaux, et de fil en aiguille, le trip-hop m’a permis d’aller à la découverte d’horizons plus vastes.
Mais passons ces écarts personnels pour se focaliser sur le morceau lui-même.
DJ Shadow est un génie. Mais un génie maudit.
Son premier album, Endtroducing est ce qui l’a élevé au rang de légende, mais aussi ce qui a flingué sa carrière.
En effet, Josh Davis (son vrai nom) accoucha d’un album tellement bon, que tout le monde s’attendait un jour à voir débarquer son successeur. Chose qui n’arriva jamais pour deux raisons : Endtroducing relevait du miracle, et les gens ne comprirent certainement pas que DJ Shadow souhaitait expérimenter d’autres choses, et qu’il était peine perdu de comparer son premier effort à ceux qui viendraient ensuite.
Composé uniquement de samples, l’album se révèle être une prouesse au niveau technique (essayez un peu de faire la même chose) que tout DJ rêverait de pouvoir accomplir, mais aussi émotionnel.
Cohérent dans ses ambiances et dans ses mix, il étale aux oreilles d’un auditeur ébahi la culture musical de Shadow par le biais de morceaux plus ou moins connus, et qui se mélangent habilement pour en créer un nouveau.
La liste des samples (consultable ici) est impressionnante et eclectique, et est une bonne base pour qui souhaite partir partir à la découverte de nouveaux sons.
Midnight in a perfect world comporte à lui seul huit morceaux différents, dont le principal est The Madness subsides du guitariste prog Pekka Pohjola (qui est un très bon morceau à la base, d’une profondeur superbe).
Davis a donné une explication au titre de cette chanson sur un maxi vinyl sorti à l’époque (aaaaaaah !), malheureusement je n’ai jamais réussi à le trouver ni à l’entendre (oooooooh!).
Cependant, il est peut-être préférable que celui-ci reste libre à l’interprétation de chacun.
Il y a tant de pistes possibles. Rien que cette association. Minuit, une heure pile, symbolique, couplé à cette chimère de monde parfait… Pas si con quand on écoute le morceau.
DJ Shadow créé un véritable hymne à la nuit, une chanson d’une beauté et d’une perfection rare. Ni trop longue, ni trop courte, et dotée d’une capacité apaisante hors normes.
Pas besoin de tranquillisant !
Essayez de l’écouter chez vous en nocturne. Fermez les rideaux, éteignez les lumières ou fermez les yeux et laissez vous porter.
Pour ce qui est du clip, il est un assemblage d’images de sessions d’enregistrements ou de clips dont les samples sont tirés (Organized Konfusion à la fin, Pekka Pohjola pour la guitare), mais aussi d’images personnelles.
Pour l’histoire, on y voit DJ Shadow, ça c’est un fait, mais surtout le magasin dans lequel il s’approvisionne (la légende voudrait qu’il possède plus de 10 000 vinyls, et qu’il soit le seul autorisé à accéder à la cave du magasin avec le proprio. Cave qui contient autant de disques que le contenu officiel du magasin), et les deux personnes présentent sur la pochette.
Voilà, je pourrai encore en parler des heures durant, mais je pense que je ferai dans les prochains temps une chronique sur cet album.
En attendant, je vous laisse écouter et profiter de ce morceau.
Bonne écoute, bon visionnage, et n’oubliez pas de rester curieux !
Pour les oreilles…
…et pour les yeux :
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