Pas de traces de débris après l’impact sur Jupiter

Publié le 18 juin 2010 par Pyxmalion @pyxmalion

Recherche de traces d'explosion après l'impact d'un astéroïde, le 3 juin

Les chercheurs n’ont trouvé aucune trace dans l’atmosphère de Jupiter de l’astéroïde qui a explosé le 3 juin dernier.

Quelques jours après l’explosion d’un corps rocheux dans la haute atmosphère de Jupiter (lire l’article : « Nouvel impact repéré à la surface de Jupiter »), gros flash lumineux repéré à 770 millions de kilomètres de là par l’astronome amateur australien Anthony Wesley, des chercheurs ont menés l’enquête pour en retrouver de quelconques traces … Employant la très grande acuité en ultraviolet de la caméra Wide Field Camera 3 (WFC3) du télescope spatial Hubble, une équipe d’astronomes a littéralement passé au peigne fin la zone où le mystérieux objet a pu plongé. En vain, point de tâches signalant une chute profonde dans l’atmosphère de la planète géante comme ce fut précédemment le cas il y a un an, le 19 juillet 2009 (« Impact d’une comète ou d’un astéroïde sur Jupiter ») et en 1994. Les scientifiques demeurent bredouilles. Ils expliquent cette absence par l’explosion d’un objet de petite taille, probablement un astéroïde pulvérisé en surface et dont les débris n’étaient pas suffisamment importants pour s’abîmer en profondeur et faire remonter à la surface d’autres compositions chimiques.

Les astronomes ont profité de cette occasion d’observer Jupiter pour étudier de plus près la bande équatoriale manquante. En effet, depuis plusieurs mois la bande ou ceinture équatoriale sud s’était estompée comme cela s’était déjà produit dans le passé. Selon les scientifiques, il s’agirait de nuages de cristaux d’ammoniac venus s’interposaient. La réapparition de tâches sombres en lisère de cette région préfigure, selon les chercheurs, la dissipation de ces grandes formations nuageuses.

Télécharger l’image en haute-résolution de Jupiter (0,4 Mb).

Crédit photo : NASA, ESA, M.H. Wong (University of Califoria, Berkeley), H.B. Hammel (Space Science Institute, Boulder, Colo.), A.A. Simon-Miller (Goddard Space Flight Center), and the Jupiter Impact Science Team.