Je fais grève, comme les Bleus. Non, je plaisante (je n’ai pas le même salaire et je joue moins bien au ballon). C’est juste que je suis en vacances et que j’aspire à me désintoxiquer d’une overdose d’Internet. Vous ne m’en voudrez pas si je vous dis qu’après les Hautes-Alpes, je me ressource sur la Côte de Jade ? Il fait grand soleil depuis mon arrivée, en TER, avec ma valise à roulettes (sans bouteille dedans, pour une fois) et mon chat sous le bras.
Heureusement, Fred et Marie sont arrivés à la rescousse, avec des bulles et une bouteille de… margaux, en clin d’œil à qui vous savez. Pas mal, le margaux, au barbecue. Les vins de Loire me pardonneront cet écart… Après quoi nous sommes allés observer les échasses et les avocettes dans le marais, surexcitées avec leurs poussins à proximité.
Puis j’ai repris le TER, direction Nantes, Le Lieu unique, qui porte bien son nom, aménagé près de la gare sud dans l’ancienne usine LU. On n’y boit pas de X Noir, malheureusement, alors l’amie d’Hélène, que j’ai rejointe au fond d’un transat, au bord d’une Loire canalisée, a siroté un verre de muscadet (c’est une fille du vignoble nantais, elle aussi !).
Fort à propos, je vous signale au passage que la sélection finale du Master de Donatien Bahuaud 2009 s’est déroulée le 15 juin, à La Cigale, un autre lieu mythique (et classé) de Nantes – déco superbe -, que je vous recommande chaudement (d’ailleurs, le soleil tape, aujourd’hui) : un super jury d’experts y a choisi un muscadet sèvre-et-maine sur lie de haute typicité, solidement enraciné dans la culture vigneronne régionale. Equilibré, minéral et frais, il est proposé dans une élégante bouteille sérigraphiée de style Belle Epoque, très différente des bouteilles traditionnelles de muscadet.
Photo : Le décor rococo et flamboyant du café-restaurant La Cigale, à Nantes.