Année bissextile - de Michael Rowe

Par Kilucru


Année bissextile
(Año bisiesto, Mexique)
Réalisation de
Michael Rowe
Avec Monica Del Carmen (Laura), Gustavo Sánchez Parra (Arturo), Marco Zapata (Raúl)...
Quinzaine des réalisateurs
Caméra d'Or Cannes 201O
Synopsis
Laura a 25 ans. Elle est journaliste, célibataire et habite un petit appartement à Mexico.
Après une longue série d'aventures sans lendemain, Laura rencontre Arturo. La première fois qu'ils font l'amour, Arturo a pour Laura des gestes qui la bouleversent. Ils débutent une relation intense, passionnelle et sexuelle, où plaisir, douleur et amour se mêlent.
Au fil des jours, qu'elle raye consciencieusement sur son calendrier, le passé secret de Laura refait surface, poussant Arturo à l'extrême.


Des fenêtres de son appartement sur lesquelles courent de minuscules cafards qu’elle écrase soigneusement, cette vue sur l’immeuble d’en face, là où un couple ne fait rien d’autre que de s’offrir à sa vue. Cette chaleur qui l’envahit, cette masturbation qui la laisse pantelante, effondrée et pleurante. Honteuse ou simplement malheureuse, une intense solitude pour celle qui se fait incendier pour un article erronée dans sa rubrique, difficile absence quand il faut s’inventer pour ses proches, une mère inquiète une existence heureuse faite d’amis et de sorties. Elle qui ne se pare, se maquille longuement que pour sortir et invariablement ramener un amant d’un soir, d’une nuit qui s’enfuit au petit matin son plaisir pris sans l’avoir elle véritablement comblée.
Pourtant alors qu’elle barre minutieusement les jours sur son calendrier ayant entouré de rouge le dernier jour du mois, elle ramène de ses pêches nocturnes un amant qui pour un soir la comble sauvagement, brutalement avant d’avec elle reposer presque tendrement.Commencera alors un cycle fait d’attentes pour Laura, celles des visites de son silencieux partenaire sexuel qui l’entraine à chaque fois un peu plus loin. Nul besoin de la soumettre, elle s’offre, victime consentante d’une relation qui vire au sadomasochisme, les laissant finalement ivre d’une souffrance jouissance sans égal !

Les jours passent, se rapprochant de cette date, soulignée de rouge, étrange évocation et dernière supplique …

Michael Rowe réalise son premier film, choisit un cadre unique, un appartement, et un couple d’acteur, Monica Del Carmen (Laura) au corps rond et sublime . Elle vit dans le mensonge, elle ne sera elle-même vis-à-vis de l’autre que dans sa rencontre avec Arturo (Gustavo Sánchez Parra vu récemment dans « Rabbia » « un superbe mélodrame dont la dernière image impressionne durablement la rétine.» nous dit FredMJG» ) .
Partenaire plutôt que réelle victime, s’abandonnant, s’offrant, amenant son partenaire à son réel et dangereux désir, fruit d’un complexe et inexpliqué trauma… Mais lui le voudra-il ?
Pour le savoir il vous faudra voir ce film, ce quasi huis clos remarquablement filmé, où même les scènes les plus crues échappent à la vulgarité.
Vous veillerez à la dernière image.. Lourde de sens !
Excessif.Com "...Année Bissextile est le coup d'essai de Michael Rowe, un dramaturge Australien ayant migré au Mexique. C'est surtout un de ces films qui ne demandent pas de seconde vision, qui disent tout au premier choc et qui vont jusqu'au bout d'une certaine logique paranoïaque..."
CritiKat.Com "...Quand elle rencontre Arturo, elle se laisse envoûter par le charme d’un homme, du sexe, de l’amour, jusqu’au sadomasochisme et même jusqu’à la mort. Année bissextile devient alors une subtile analyse de la complexité des relations humaines..."
Le Monde.Fr - "Année bissextile" : les charmes discrets d'un amour de bourreau