Psychodrame

Publié le 11 décembre 2007 par Jlhuss

Le psychodrame qu’entraîne la visite du Colonel Kadhafi, est un modèle du genre. En fait cette visite rend service à tout le monde :

- A Kadhafi bien sûr …

- Aux infirmières, c’était sans doute le prix…

- A l’oppostion qui peut jouer sa partition “éffarouchée”…

- A la Ministre des droits de l’homme qui a pu faire entendre sa “petite musique”à l’image de Fabius 1er Ministre à l’époque ou, Les jeunes ne s’en souviennent pas, Mr Mitterrand recevait à l’Elysée le général Jarulesky…

- Enfin à M. Bayrou qui a pu placer un bon mot : “la diplomatie du carnet de chèques” …

L’opposition voulait connaître la monnaie d’échange pour la libération des infirmières bulgares; elle vient d’avoir une réponse claire. La commission parlementaire n’a plus guère de raison d’être.

Pour explorer avec humour la partition des “éffarouchés” :

François Hollande juge que “Kadhafi n’a pas sa place à l’Assemblée nationale qui est un lieu où a été proclamée la Déclaration des Droits de l’Homme”.

De son côté, Marie-George Buffet, ce n’est pas sans piquant! a jugé que “dérouler le tapis rouge alors que cet homme est un dictateur, c’est indécent”.

Jean Pierre Chevènement, plus fin, a estimé qu’“on peut faire avancer les droits de l’Homme à l’occasion d’une politique mais on ne peut réduire une politique extérieure aux droits de l’Homme”.
“Si on veut faire ‘l’Union Méditerranéenne’, on doit travailler avec des Etats qui sont sur la rive sud, que ce soit Ben Ali (Tunisie), Bouteflika (Algérie), le roi Mohammed VI (Maroc) ou le président Moubarak (Egypte)”
, a-t-il fait valoir à juste titre.

Hubert Védrine, avec sa connaissance du milieu diplomatique et son extrème finesse déclare : “Je crois que les interdictions de principe sont absurdes sur le plan de nos intérêts et même de nos idées” en soulignant qu’une rencontre avec le chef d’Etat libyen était “en soi (…) plus commode à gérer quand (elle) est ailleurs, comme quand François Mitterrand était allé le rencontrer en Crète”, rappelant ainsi qu’un telle rencontre n’était pas la première, même si celle dont on glose actuellement est plus “visible”.

Nicolas Sarkozy, quant à lui, évoquant sans doute BHL, s’est permis la petite “pique” du jour avec son : “Ceux qui donnent des leçons” en matière de droits de l’Homme, “en prenant (leur) café-crème boulevard saint-Germain”.

Psychodrame vous dis-je ! Sarko … il adore!

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LEMONDE.FR | 10.12.07

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