Depuis son accession à la présidence, Nicolas Sarkozy a :
- mangé de la viande grillée avec George Bush, et affirmé devant lui le complet soutien de la France à sa politique étrangère (qui se résume à lutter contre le terrorisme),
- évité de parler des Droits de l’Homme lors de son voyage en Chine,
- chaudement félicité Vladimir Poutine pour sa victoire hautement démocratique aux législatives, alors même que l’UE en dénonçait les graves irrégularités,
- sauvé les infirmières bulgares de Libye, tout en signant au passage pour 10 milliards d’euros de contrats avec Kadhafi le démocrate (centrale nucléaire, Rafale et lance-missiles),
- vendu pour quelques milliards d’euros de centrales nucléaires au Maroc et à l’Algérie,
- prévu d’aller en Angola en février, avec, sans doute, quelques gros contrats à la clé,
- etc.
La liste est longue, elle n’est même pas exhaustive.
Elle en dit long sur les principes qui guident l’action de ce gouvernement. François Fillon, en dénonçant les « donneurs de leçons » qui s’indignaient de l’accueil réservé à Kadhafi, les a bien résumés à sa manière.
Le gouvernement en a marre des donneurs de leçons, de ces naïfs qui croient que la France doit encore défendre certains principes (les droits de l’homme, ou le respect des principes démocratiques, ce genre de trucs).
En tout cas, j’espère qu’il y a encore en France beaucoup de donneurs de leçons, parce que je commence à en avoir assez de l’image que donne mon pays. Une politique étrangère qui se résume à une tournée de VRP, une politique d’immigration qui sent très mauvais… ça fait beaucoup, et en 6 mois seulement. Ce quinquennat va vraiment être long.
Fred