Roland Melanson : «Halak est parmi les 10 meilleurs de la LNH»

Publié le 24 juin 2010 par Masterfuneral

Après un an de purgatoire, Roland Melanson est de retour dans la LNH, lui qui agira à titre d’entraîneur des gardiens des Canucks de Vancouver dirigés par son ami Alain Vigneault.

Joint mercredi, Melanson était au septième ciel, ayant occupé ces mêmes fonctions pendant 12 ans avec le Canadien avant d’être congédié par Bob Gainey l’été dernier.

«Alain et moi avons toujours bien travaillé ensemble, a-t-il dit. Je n’ai pas hésité à accepter un contrat de trois ans. Non seulement je vais travailler avec l’un des meilleurs de la LNH en Roberto Luongo (ainsi que le jeune Cory Schneider), mais j’aurai la chance de gagner la coupe Stanley. C’est une belle pression. Du moins, c’est mieux que d’essayer de survivre et de faire les séries de peine et de misère. Je suis vraiment content».

De bons souvenirs

Melanson s’est fait discret depuis un an, lui qui était encore lié par contrat avec le Canadien.

«Mon congédiement m’a fait mal. C’était la première fois que ça m’arrivait. Je me suis réfugié en Floride et au Nouveau-Brunswick et j’ai vu plus de 200 matchs en personne ou à la télévision. Là, je suis prêt pour un nouveau défi».

Melanson refuse de croire que son départ de Montréal a été causé par ses déclarations à l’endroit de certains amateurs qui s’en étaient pris à Carey Price dans les gradins. Il avait fustigé ces amateurs «crasses».

«Je ne le crois pas du tout, a-t-il insisté. À l’époque, Bob (Gainey) disait vouloir une nouvelle voix dans le vestiaire. J’ai toujours protégé mes gardiens et je vais continuer à le faire. Quant au Canadien, je suis très fier d’avoir fait partie de cette organisation pendant 13 ans, dont une année comme joueur et 12 ans comme entraîneur. J’ai eu du plaisir et j’ai beaucoup appris avec des gars comme Alain, Michel Therrien, Claude Julien et autres».

Après 12 saisons à l'emploi du Canadien, dont quelques-unes au cours desquelles il a travaillé au développement de Carey Price et de Jaroslav Halak, Roland Melanson devient le nouvel entraîneur des gardiens des Canucks. Photo d'archives Olivier Jean

Pas étonné du départ de Halak

Puisqu’il est question du Canadien, il allait de soi de demander à Melanson ce qu’il pense de tout ce qui s’est produit avec ses anciens protégés Jaroslav Halak et Carey Price au cours des dernières semaines.

Melanson avait notamment établi une très belle relation avec Halak au fil des années.

«J’ai vraiment adoré ce jeune homme, a-t-il reconnu d’entrée de jeu. Il est fort mentalement et travaille toujours très dur durant les entraînements.

«Je ne suis pas étonné que le Canadien ait échangé un gardien et que Jaroslav ait été sacrifié. Avec la nouvelle réalité du hockey, et son plafond salarial, il faut parfois poser des gestes économiques. Jaroslav aurait coûté plus cher que Carey si le Canadien l’avait gardé. Et comme Pierre Gauthier avait besoin d’argent pour s’entendre avec (Tomas) Plekanec, tout s’explique».

«Jaroslav était déçu, mais il est prêt à tourner la page. Je ne m’en fais pas pour lui. Il fait déjà partie de la crème de la LNH. En 2009-2010, il était parmi les 10 meilleurs de sa profession. Désormais, c’est à lui de maintenir ce niveau d’excellence. Il en est capable car il affiche une belle attitude. S’il a à connaître une mauvaise soirée, je voudrais juste qu’il le fasse contre nous (les Canucks) l’an prochain !».

Quant à Carey Price, Melanson est encore d’avis que son ancien protégé a tous les atouts en main pour connaître du succès.

«Carey a un potentiel énorme, je ne suis pas le premier à le dire. À sa quatrième année dans la LNH (l’an prochain), il doit avoir saisi le message : il lui faut se consacrer entièrement à son métier. Sa tête et son corps doivent être en parfaites conditions pour amorcer la prochaine saison. Le reste (les résultats) va suivre».

Source : Ruefrontenac.com