L'oubli s'est installé

Par Otangerac

L’oubli s’est installé, en grand maître du temps

Les masques sont tombés, bousculant amèrement

Nos âmes mises à nu, aux confins des souvenirs

Les roses ne siéent plus, leurs épines font rougir

Envolé les mots d’amours, vers des cieux plus cléments

Esquivant les jours gris, et les humeurs du printemps

Les verbes s’envolent, pour un très long voyage

Emportant avec eux, l’indifférence dans leurs sillages

L’amour apaisant du soleil capitule

Et son éclat s’altère, de l’aube au crépuscule

La bataille est perdue, jusqu'au dernier râle proscrit

Puis l’amour chatoyant, fait place aux jours gris

Le mistral balais sans pitié, notre souvenir sidéral

Sinisant au déluge, d’un long ballet nuptial

Le fracas de la désunion, malmène nos chagrins

Et l’on reste enfermé, en attendant le prochain

Otangerac