La magie, c'est d'abord de revoir Tati à l'écran, tantôt M. Hulot quand il se débat, maladroit et distrait, avec certains objets technologiques, tantôt Tatischeff, c'est-à-dire lui-même, mélancolique, nostalgique d'un monde qui lui file dans les doigts. Celui du music-hall, du rêve et de la poésie. Il y a dans ce film la quintessence de Jacques Tati, comme si Sylvain Chomet était le dépositaire légitime de sa mémoire. Par un tour de passe-passe, il fait revivre Tati sans renier son propre univers. Une alliance heureuse et complice. Il y a de la magie jusqu'au générique… même au-delà. Ne partez pas avant.