La "chaise miraculeuse"

Publié le 13 décembre 2007 par Chantal Doumont

A Naples, une "chaise miraculeuse" attire les couples en mal d'enfants…

Des couples sans enfant accourent du monde entier au sanctuaire de Sainte Marie-Françoise des Cinq plaies à Naples (sud de l'Italie), où une chaise miraculeuse est réputée pouvoir exaucer leur voeu le plus cher en leur donnant un enfant. 

Chaque jour, des femmes font la queue dans l'appartement où vécut Sainte Marie-Françoise (1715-1791), situé au-dessus de l'église qui lui est consacrée, pour s'asseoir quelques instants sur sa chaise en bois et demander à la Sainte d'intercéder auprès de Dieu pour être enceinte. Elles viennent seules ou en couple. Une religieuse trace alors un signe de croix sur leur ventre avec une croix en bois renfermant les reliques de la sainte, c'est-à-dire des cheveux et une vertèbre. 

"Des couples viennent de toute l'Italie mais aussi de Suisse, d'Allemagne et même du Japon", a affirmé, enthousiaste, Soeur Elisa, qui vit dans le couvent de Sainte Marie-Françoise, situé dans un vieux quartier populaire de la ville, où les croyances populaires sont toujours très ancrées. "Nous recevons aussi des appels et des lettres de personnes nous demandant de prier la sainte pour eux". 

"Aucune épisode de sa vie ne permet d'établir un lien avec la fertilité, mais sa chaise a toujours attiré les femmes désireuses d'avoir un enfant", décrit Soeur Elisa. "Le nombre de visiteurs a nettement augmenté ces derniers mois, probablement à cause du bouche à oreille et des témoignages sur internet". 

"Nous voulions un enfant depuis huit longues années. Je me suis rendue au sanctuaire et je me suis assise sur la chaise. Quelques mois plus tard, j'étais enceinte: mon gynécologue était abasourdi car scientifiquement une grossesse était impossible", témoigne sur un site internet dédié au sanctuaire une femme venue du nord de l'Italie. 

Sainte Marie-Françoise des Cinq plaies devint franciscaine à l'âge de 16 ans, consacrant sa vie aux pauvres et aux malades. Après une vie mystique intense, elle mourut en 1791, accablée de souffrances, et fut canonisée en 1867.

AFP