Les papalines d’Avignon

Publié le 29 juin 2010 par Addictrip

Viviane Michel

Viviane Michel, avignonnaise et passionnée de sa ville. Son blog a pour but de faire découvrir Avignon à ceux qui le connaissent déjà un peu et pas du tout. Elle parle des rues et de leur histoire et montre avec ses photos les petits détails découverts au fil des rues. Ces choses cachées que l'on voit uniquement si on marche les yeux en l'air.

Blog de l'auteur : http://webiane.canalblog.com/


La papaline, cette petite friandise qui ressemble à un chardon rose et qui, sitôt croquée dans votre bouche, vous ravit par son mélange de chocolat et de liqueur ! Le doux et le fort ensemble !

Elle a été appelée « Papaline » en souvenir de l’époque où les papes étaient à Avignon.

A Avignon, goûtez au plaisir de croquer dans la sucrerie de la ville : la papaline

Cette confiserie originale a été créée en 1960 par les Maîtres Pâtissiers du Vaucluse. Il leur fallait une spécialité pour Avignon. Il y avait déjà le « Calisson » d’Aix-en-Provence, le « Berlingot » de Carpentras, mais rien pour le chef-lieu du Vaucluse. Alors, la papaline a vu le jour et depuis, elle est inscrite à l’inventaire du Patrimoine National des Spécialités Françaises.

L’enveloppe de cette friandise est formée de deux couches fines de chocolat et de sucre; au milieu de ce mélange savoureux,  il y a une délicieuse liqueur : « l’origan du Comtat ».

La composition de cette boisson est secrète pour le public non averti. Mais on sait qu’il a fallu distiller, laisser macérer et infuser des plantes dans de l’alcool de haute qualité. Dans le mélange obtenu, on y a ajouté du très bon miel. Une soixantaine de plantes cueillies sur les flancs du Ventoux et dans les campagnes vauclusiennes font partie de cet assemblage.

Il faut des heures de travail au patissier, pour qu'il réussisse à donner aux papalines leur forme de charbon

La maison Blachère serait à l’origine de l’invention de cette liqueur en 1835.

Il paraît que cette liqueur a permis de lutter contre la terrible épidémie de choléra qui frappa Avignon en 1884.

Pour que cette friandise prenne cette forme de chardon, il faut soixante-douze heures de travail au pâtissier. Ce produit est toujours fabriqué de façon artisanale et ne se trouve que dans les bonnes pâtisseries du Vaucluse.

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