Max | L'affaire bête, en cours

Publié le 29 juin 2010 par Aragon

Pauvre mamie zinzin, tout cet argent, cette île, la Suisse et ses coffres, la belle époque de la collaboration active et juteuse du fondateur grand-papa Eugène Schueller,  avec les nazis et autres cagoulards. Pauvres ministres et sous-ministres, pauvres députés-sénateurs élus, réélus, réréélus, réréréélus, passant le relais à femme-enfants-petits-enfants, chiens, chats, poissons-rouge. Cigares, appartements, jets, CB Gold jointe au maroquin, cooptation, favoritisme, népotisme, esprit de clan et de parti. Encore encore, encore, j'ai faim, qu'ils disent...

Branle-bas dans Landerneau cette semaine, le château exige des comptes. Que chaque euro public dépensé soit justifié. Dieu de Dieu, les puissants tremblent, l'esprit de la LOLF est en train de leur souffler dans les bronches !

S'il n'est pas sot, le bon peuple ne peut que pouffer de rire, devant cette esbroufe, il lui reste le rire à défaut de travail et d'argent pour vivre, le nez juste au-dessus de l'eau.

Qui divisera par deux les traitements et indemnités de tous ces messieurs-dames ? Qui supprimera définitivement les crédits réceptions -chapitre 625-7 en comptabilité publique-, idem pour les frais de mission-voyage -chapitre 625-6- ne les accordant réellement que pour "des raisons d'État" ? Quelques véhicules de fonction supprimés quand l'ensemble du parc automobile "public" coûte un milliard d'euros chaque année au contribuable, qui supprimera toutes les voitures particulières publiques servant à des fins personnelles ? Qui supprimera le Sénat, ce "machin" selon le mot du Général ? Parfaitement inutile et ruineux. Qui empêchera les délocalisations d'usines et de sociétés ? Qui donnera du travail ? Qui promulguera que les mandats électifs nationaux soient uniques et non renouvelables ?

L'agitation du château, les mots d'ordres écrits - siouplaît -, les consignes, les rappels à l'ordre, tout cela est du pipeau, de l'intox, de la démago. Du saupoudrage, des mesurettes comiques. Un homme de pouvoir s'accrochera toujours à son rocher doré, comme une moule à son bouchot et aux avantages liés, en nature ou non. "Ils" sentent, peut-être que les RG renseignent enfin bien, que le malaise est profond chez le bon peuple de France qui en a marre de se faire tondre la laine sur le dos. Les gueux ne seront pas dupes de tout ce cinéma. Demander toujours aux mêmes les sacrifices financiers et humains pendant que les nantis se gobergent, non, ça ne peut pas durer indéfiniment. Ça ne durera pas.