Roth, quelle fête !

Publié le 29 juin 2006 par Pascal Boutreau

L'an dernier à cette époque, je m'apprêtais à disputer le premier Ironman de ma vie. A Roth, en Allemagne, à quelques kilomètres de Nuremberg. Des mois d'entraînement, dix-huit kilos perdus en huit mois pour espérer nager 3,8km, pédaler 180 km et courir 42,195 km. Un truc de fou ! Un truc pour moi...

Pendant des mois, il avait fallu digérer les moments de doute, gérer les moments d'euphorie afin d'éviter de se griller, parfois se forcer à se lever pour aller rouler sous la pluie ou courir dans le froid. Des mois à ne plus penser qu'au triathlon, à baver devant une pizza ou un Big Mac (oui oui j'assume) pour se "jeter" sur des concombres ou des carottes râpées... Des mois aussi à avaler des tonnes de pâtes et de barres énergétiques... Tout ça pour se retrouver sur le bord du canal de Roth, au milieu de 3000 autres triathlètes venus de toute l'Europe. Avec pour tous des objectifs différents mais ces mêmes rêves de devenir Finisher... Finisher, un mot magique, un fantasme.

Dimanche, plusieurs centaines de Français seront encore au départ de cet Ironman de Roth. Tous vont vivre un moment unique. Messieurs qui vous apprêtez à prendre la route, cap à l'est, et qui venez sur ce blog (j'en connais), n'oubliez surtout pas de savourer chaque seconde de votre séjour.

Pas de stress à avoir. Vous êtes prêts (si, si, je vous assure...). Profitez de l'ambiance de la Pasta-party, la meilleure à laquelle j'ai eu l'opportunité de participer (et depuis quinze ans, j'en ai fait quelques-unes...), profitez de l'ambiance du parc à vélo dimanche matin, observez le public sur le pont au-dessus du canal, appréciez l'aide des bénévoles aux petits soins pour vous à chaque transition, régalez-vous dans chaque village traversé où tous les habitants sont de sortie, attablés dans les virages avec quelques bières devant eux. La Coupe du monde de foot montre depuis trois semaines à quel point les Allemands aiment le sport. Pour tous ceux qui ont eu la chance de "faire Roth", ce n'est pas une découverte. La ferveur est exceptionnelle.

Et puis bien évidemment, il y a le Solarberg (tin, rien qu'à écrire le nom, j'en ai la chair de poule). La photo ci-dessus suffit à imaginer ce que l'on peut ressentir quand on traverse ce couloir humain. Je vous promets, c'est fabuleux. Savourez vraiment cette montée au premier tour (au deuxième il y a beaucoup moins de monde).

Vous n'échapperez probablement pas à quelques petits coups de barre sur le marathon. Mais les points de ravitaillements tous les 2 km, avec des bénévoles au large sourire et surtout de quoi faire un vrai gueuleton (sucré, salé, il y a vraiment de tout), permet à chaque fois de se relancer et de repartir. 

Enfin, profitez de ces deux cents derniers mètres sous les applaudissements de la foule. L'an dernier, pour être certain de passer sous la barre des 12 heures (temps final: 11 h 57'40''), j'ai sprinté comme un taré (dernier kilomètre du marathon en 4'10'') et je n'ai pas pleinement goûté cette dernière ligne droite. L'ambiance dans ce "stade" est pourtant grandiose.

Messieurs, vous allez vivre un grand moment.... Que j'aimerais être à votre place...

Récit complet de mon séjour de l'an dernier en lien ICI

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Dimanche, en même temps que l'Ironman de Roth, se dispute également l'Ironman de Zurich. Cinq de mes camarades du Meudon Triathlon seront au départ.

Copste, E.T., Tic, Vincent et Ben, tous mes voeux vous accompagnent. Faites péter le chrono ! Et surtout,... régalez-vous !

Bon, c'est pas tout ça, mais à force d'écrire sur le triathlon, ça m'a donné des fourmis dans les jambes... Allez hop, je pars courir...