La famille ouragan

Publié le 29 juin 2010 par Badiejf
Pour les vacances, je fais comme les chaînes de télé, je 'repasse' les vieilles émissions. Voici donc des billets écrits dans la première année de cette aventure, avant que bagay la se fasse connaître. De retour pour vrai à la Fête du Canada, le premier juillet.
Billet publié le 17 18 août 2009.

La période des ouragans dure six mois en Haïti, de juin à novembre. Le peak est mi-août à mi septembre, là où la chaleur accumulée dans la mer permet aux petites dépressions tropicales de devenir des ouragans. Il y a un système de classification assez simple qui permet d’identifier l’intensité du personnage qui vire la maison à l’envers. Ana s’en venait vers nous mais elle s’est épuisée, peut-être a-t-elle conclue qu’il fallait nous donner un break, le bordel étant déjà bien installé. Elle serait passée durant la nuit sans étouffer même le son de mes ronflements. Peut-être que c’est moi qui lui ai fait peur ? Son collègue Bill quant à lui, ne semble pas vouloir se calmer. Il a sagement décidé de passer un peu plus loin, probablement plus assez de dégâts à faire pour que ça vaille le détour. Aux dernières nouvelles, il se dirigerait vers le Canada... Peut-être arrivera-t-il à décoiffer notre ami Harper ! Le meteomedia local est le site du National Hurricane Center (http://www.nhc.noaa.gov/). On y retrouve le portait de famille de tous les enfants, de ceux qui n’ont pas encore quitté la maison jusqu’à ceux qui ont levé les pieds de la maison depuis 1958. Des milliers de statistiques sur leur développement, les ravages que leur adolescence leur a permis de faire avant d’aller vivre leur vie d’adulte un peu pepère ailleurs. Ici, on va sur ce site à tous les jours voir les différentes prévisions associées aux tempêtes en développement ou en cours. Dimanche soir, on eu droit à une soirée d’orage mémorable, un anonyme de la famille (il y a effectivement des anonyme dans cette famille) a joué de la batterie avec au moins trois ou quatre de ses frères. Un timoun a été emporté par l’eau qui s’écoule dans les ravines. Les spots d’information à la radio nous donnent tous les trucs possibles pour se préparer aux tempêtes : Déserter les maisons trop près des ravines, déplacer les animaux qui broutent toujours trop près des ravines, avoir des provisions, des piles, des médicaments … L’une des mesures les plus importantes concerne le fait de bien fixer les toitures de taule. Y parait qu’une feuille de métal de 4 par 8 qui voyage à plus de 200 km dans les airs, ça fait une belle job.