Wild Nothing - Gemini

Publié le 30 juin 2010 par Toto
Tiens, ça faisait un petit moment, mine de rien, que je n'étais pas tombé d'accord avec Pitchfork, le célèbre webzine américain de rock indépendant. (Enfin, non, je plaisante, en fait pas si longtemps que ça : LCD Soundsystem ?) Mais il faut dire que Wild Nothing est typiquement le genre de groupes auquel j'adhère instinctivement, souvent au détriment de tout jugement objectif. En effet, après The Pains Of Being Pure At Heart l'année dernière, voici un nouveau groupe qui fait ce qu'on appelle communément de la twee pop (ou "Oui-Oui pop", c'est selon). A croire que ce style de musique - décidément à la mode - est devenue ma  madeleine personnelle. Même si, parfois, j'ai tout de même le sentiment de me faire avoir. Par exemple, ici, ce n'est pas toujours très bien fait, les ficelles sont souvent assez grossières, les mélodies pas toujours transcendantes ("Confirmation", "The Witching Hour"), la production un peu "cheap" par moments ("Drifter", "Bored Games"), mais il y a malgré tout quelques titres excellents ("Summer Holiday", "O Lilac") qui m'incitent à y revenir encore et encore.
Derrière Wild Nothing, se cache en réalité un jeune homme, Jack Tatum, d'à peine plus de vingt ans. Et on pardonnera donc plus facilement les excès de facilité, le bricolage, la naïveté dans l'écriture. Tout ça mérite sans doute d'être plus peaufiné, au risque, car c'est le propre de cette musique, d'y perdre une certaine candeur naturelle qui en fait tout le charme. Un bon disque de saison en somme, léger, souvent entêtant mais... au plaisir inexorablement éphémère.
"Summer Holiday" :