P s : « j’accuse ! »

Publié le 04 juillet 2010 par Raoul Sabas

Le 4 juillet 2010

Objet : 

P S, J’ACCUSE :

 « Un "pays de merde", dans un monde de "TARÉS" ! »

  

Parti socialiste

10, rue de Solferino

75007 PARIS

Fax : 01 47 05 15 78

[A l’attention d’Arnaud Montebourg, Annick Lepetit, Benoît Hamon, Bertrand Delanoë, Dominique Strauss-Kahn, Elisabeth Guigou, François Hollande, François Patriat, François Rebsamen, Georges Frêche, Harlem Désir, Henri Emmanuelli, Karim Zéribi, Jack Lang, Jean Glavany, Jean-Marc Ayrault, Jean-Marie Le Guen, Jean-Pierre Chevènement, Julien Dray, Laurent Fabius, Lionel Jospin, Malek Boutih, Manuel Valls, Martine Aubry, Michel Sapin, Olivier Duhamel, Pierre Moscovici, Robert Badinter, Ségolène Royal, Stéphane Le Foll et Vincent Peillon]

Mesdames, Messieurs,

Ce courrier fait suite à celui du 10 mars dernier adressé nommément à Martine Aubry ainsi qu’aux caciques socialistes mis en exergue ici, qui avait pour objet, « J’ACCUSE : "Arrêtez de mentir et de tromper l’opinion" ! », mais il demeure  toujours sans réponse à ce jour comme la bonne centaine de lettres envoyée aux uns et aux autres, depuis bientôt dix ans.

Jusqu’ici, en effet, hormis une exception que je tais pour ne pas porter tort à son auteur, tant il abonde dans mon sens en matière de vérité, ou tout au moins de contre-vérités idéologiques et moralistes, AUCUN d’entre vous n’a eu ni l’honnêteté ni le courage intellectuels de répondre sur le fond  - qu’il soit d’accord ou non, et prétendument philosophe ou non ! Par chance, je ne recherche pas de béni-oui-oui, bien au contraire j’attends seulement vos éventuelles objections appuyées par une argumentation intellectuellement et philosophiquement étayée – hélas, jusqu’à preuve du contraire, elle semble vous faire cruellement défaut, mais ne vous gênez surtout pas pour me démentir sur ce point !

D’ici-là, avant la saint Glinglin j’espère, votre seule obstination dans le silence et le refus de débattre sur le fond suffirait déjà à justifier l’objet de ce nouveau courrier, puisque votre entêtement à occulter le seul et unique véritable débat d’idées témoigne d’un total mépris de LA Vérité, réalité ou Vérité absolue, aussi longtemps, précisément, que vous n’aurez pas l’honnêteté et le courage intellectuels de confronter votre penser superstitieux, tel qu’il se manifeste au quotidien sur le plan religieux, idéologique et moraliste, à LA Vérité éternelle absolue : celle qui suffit à invalider toutes les opinions relatives partisanes de notre monde dans leur prétention à exprimer l’Absolu, ou à parler au nom de l’Idéal ; plus exactement, au nom de ce qui est seulement votre fantasme d’Idéal, comme vous le trouverez établi dans ma lettre du 22 dernier à Alain Weil, entre autre président de BFM et RMC Info - mais il ne vous est pas interdit de démontrer le contraire !   

Assurément, je n’entends pas reprendre ici l’intégralité des arguments exposés dans une centaine de lettres à votre seule intention de responsables socialistes, a fortiori dans les centaines de lettres envoyées nommément aux soi-disant « élites » de l’époque, TOUS milieux confondus [Médias et responsables politiques de tous bords, intelligentsia (prétendus intellectuels et pseudo-philosophes) ainsi qu’associations moralisatrices à sens unique], et je me borne donc à vous renvoyer au document annexé, Mensonges et lâcheté des élites, dont aucune d’entre elles n’a eu jusqu’ici plus que vous l’honnêteté et le courage intellectuels de débattre sur le fond.

Je me dois toutefois de vous rappeler que le penser superstitieux en général, et le vôtre en particulier, se manifeste par ses mensonges, ses « croyances au miracle » et ses condamnations moralisatrices partisanes - c’est-à-dire à sens unique ! Ils ne sauraient donc être l’expression de LA Vérité absolue, ne serait-ce qu’en raison de leur pluralité et diversité infinies, puisque, si deux vérités seulement s’opposent, aucune d’elles ne peut donc prétendre être la vérité absolue. Ainsi vos mensonges, « croyances au miracle » et autres leçons de morale, érigés en « absolu », résultent-ils seulement de l’« absolutisation fictive du relatif », ce procédé intellectuellement malhonnête consistant à faire passer vos vérités relatives pour LA Vérité absolue, sans oser pour autant l’affronter depuis plus de dix ans - courage, fuyons, c’est tellement juteux pour nous !  

Ainsi en est-il de la toute dernière tirade de Ségolène Royal sur un plateau télévisé contre Nicolas Sarkozy, qui témoignera, pour l’éternité, du penser superstitieux d’aujourd’hui en action sur le plan moralisateur : là où les prétendus « vertueux » de l’époque, comme de toutes les époques, reprochent aux Autres ce qu’eux-mêmes ont fait hier, et referont demain à la première occasion, où leurs intérêts de toutes sortes, individuels et collectifs, l’exigeront - des primaires de campagne présidentielle, par exemple !

Je m’estime d’autant plus légitimé pour accuser nommément Ségolène Royal que j’attends toujours une réponse sur le fond à la quinzaine de lettres adressée entre le 8 mai 2005 et le 5 avril 2008, notamment ma synthèse d’une vingtaine de pages envoyée en recommandé avec accusé de réception, dont seul le récépissé postal, en date du 6 avril 2007, tient lieu à ce jour d’argumentation contraire.

Dans cet abondant courrier à la disposition de quiconque - Justice incluse ! -, je n’ai eu de cesse de dénoncer notamment son soi-disant « ordre juste » mensonger ainsi que ses condamnations moralisatrices incohérentes, comme l’illustre le cas de Georges Frêche, d’abord voué aux gémonies pour faire ensuite partie de son comité de campagne présidentielle - sauf à Ségolène Royal ou à quiconque, évidemment, de démontrer le contraire !

Ce qui précède suffit à établir, si besoin est, que, non seulement vous avez raison sur le fond, uniquement parce que vous refusez obstinément le véritable débat d’idées, mais aussi  parce que votre morale accusatrice ne se fonde que sur du « vent », du blabla en l’occurrence, ainsi que vous le trouverez développé dans les documents annexés. Par véritable débat d’idées, comme déjà dit à de multiples reprises, il faut entendre celui qui ne consiste pas à opposer, « à l’infini », des points de vue relatifs partisans à d’autres, tout aussi relatifs et partisans, mais à les confronter, TOUS sans exception, à LA Vérité éternelle absolue : celle qui suffit à tous les invalider dans leur prétention à exprimer l’absolu.

Il ne vous est évidemment pas interdit de démontrer le contraire, non seulement pour vous refaire une virginité face à nos descendants confrontés à vos mensonges, à vos « croyances au miracle » et à vos condamnations moralisatrices partisanes, mais surtout pour faire triompher enfin LA Vérité éternelle absolue - hélas, que pèse-t-elle face à vos intérêts de toutes sortes, puisqu’elle les contrarie ? !

Concernant vos incohérences de « professeurs de vertu » qui tombent forcément dans le « deux poids, deux mesures », elles n’échappent pas à quiconque regarde le monde autrement qu’avec des œillères - contrairement à vos partisans, donc ! -, tant l’abîme est profond entre vos paroles et vos actes au quotidien, comme d’innombrables exemples en témoignent. Vous vous croyez d’ailleurs tellement vertueux au nom de votre devise favorite, « Je suis vertueux, donc je condamne » - à moins que ce ne soit l’inverse ! -, que certains, Ségolène Royal en l’occurrence, n’hésitent même pas à reprendre à leur compte ce mot d’un grand diseur universel de LA Vérité éternelle : « Aimez-vous les uns, les autres ! », alors que vos condamnations moralisatrices des Autres ont uniquement un but intéressé - quitte à leur porter tort, comme pourraient vous le dire Éric Woerth et tous ceux qui ne pensent pas comme vous, qui ne «rêvent»  pas comme vous !

Comment ne pas évoquer, à propos du moralisme, de la superstition moraliste, ce tout denier propos savoureux de Martine Aubry réclamant sans rire, en songeant à Éric Woerth, le « devoir d’exemplarité » et en en appelant à la morale et à l’éthique, quand chacun a en mémoire le calamiteux congrès de Reims avec ses farouches querelles préliminaires, mais surtout après son élection « truquée » de Première secrétaire ? !

La débilité intellectuelle de notre époque est d’autant plus avérée ici que morale et éthique sont antinomiques. Rien d’étonnant à ce que vous l’ignoriez, puisque vous pratiquez le moralisme, ou critique morale des Autres, lequel diffère totalement de l’éthique, précisément choisie par Spinoza pour titre de son ouvrage universellement connu. Conforté par ce mot de Constantin Brunner, son héritier spirituel, déclarant : « Je ne pratique pas la critique morale, je pratique la critique des idées fausses », je soumets ma propre définition de l’éthique à tous les pseudo-philosophes en général, à savoir ceux qui absolutisent fictivement le relatif, et à Vincent Peillon en particulier, le philosophe du PS, pour montrer ce qui distingue fondamentalement la morale de l’éthique relevant respectivement du penser superstitieux dans son dualisme, et du penser spirituel  de l’UN, de l’Unique : « L’éthique, c’est la morale débarrassée de ses croyances superstitieuses et de ses condamnations moralisatrices partisanes. »

Mais il n’est interdit ni à Vincent Peillon ni à quiconque, évidemment, de démontrer le contraire !

A SUIVRE…