Vous fûtes de ceux-là, Monsieur. Je ne puis oublier ces heures au Lucernaire , dans cette toute petite salle, où je "communiais" avec d'autres passagers embarqués dans cette noble aventure que vous nous donniez à vivre. Votre silhouette, quelque chose en vous traçait déjà les premiers temps de votre appel vers un autre voyage à accomplir, seul, sans notre souffle suspendu à la puissance du votre, dans l'acte de "faire du théâtre" qui vous guidait.
J'attendais ce début septembre avec une heureuse impatience, ces quelques jours à Paris, chez l'amie qui avait permis la première rencontre, persuadée de vous retrouver , sur scène, à votre place, celle que vous revendiquiez. Ce rendez-vous est définitivement empêché. Vous nous avez faussé compagnie... Et vous me manquez déjà. Votre façon de servir le théâtre, votre grâce, vos convictions, je le sais, laisseront trace, mais il est des artistes dont l'absence est inconcevable, simplement inconcevable.