Terroristes ou révolutionnaires?

Publié le 04 juillet 2010 par Hugo Jolly

Terroristes ou révolutionnaires? Voilà la question que j’aimerais vous poser aujourd’hui, quant à l’attentat perpétré à Trois-Rivières par ce qui semble être, un groupe révolutionnaire. Voici en tout cas l’intégral du texte émis par courriel des acteurs de la destruction partielle d’un bureau de recrutement de l’Armée canadienne, d’une armée précisément terrorisante, qui elle, n’hésite pas à user du terrorisme en Afghanistan, pour faire perdurer la dictature pétrolière d’Hamid Karzaï, qui rappelons-le, n’a jamais été élue démocratiquement.

Nous savons également pertinemment que nos soldats canadiens en Afghanistan ont du fermer les yeux sur des viols, sur de la torture et que certains, dans l’arti9llerie, ont même été jusqu’à faire feu de phosphore blanc dans des opérations offensives, ce qui fait de ces soldats de l’Armée canadienne, des criminels de guerre et de l’Armé canadienne, une armée de criminels de guerre. D’autant plus que, si l’on tient compte des accusations puériles faites à l’endroit de Omar Khadr, cet enfant-soldat, tous les «lanceurs de grenades» canadiens mériteraient la prison pour «crime  grave» comme le disent els conservateurs d’Ottawa.

Je vous laisse émettre vos opinions, mais je dis d’emblée  que je soutiens cet attentat, puisqu’il n’a blessé personne et qu’il ne s’attaquait qu’à une armée impérialiste, qui ne défend pas les intérêts du prolétariat. Cet attentat est légitime, étant donné l’État policier que devient le Canada, et étant donné que le Canada en perpètre des tas ailleurs, où il occupe des terres qui ne sont pas siennes avec ses amis impérialistes. Si ces «inconnus» qui ont perpétré l’attentat sont des «terroristes», alors conséquemment, l’Armée canadienne est truffée de ces terroristes, qui eux, dans des pays comme l’Afghanistan, terrorisent viéritablement, de «véritables êtres humains» et non pas des guichets automatiques ou de scentres de recrutement.

Et si la capitale du Québec décide de passer aux accusations de terrorisme, elle devra se faire conséquente, et accuser par la suite, relativement à sa position, Ottawa, qui commet de véritables actes terroristes et qui appuie le terrorisme d’État d’Israël, des États-Unis d’Amérique, de la Grande-Bretagne, etc.. Si c’est bon pour minou, c’est bon pour pitou. Et très sérieusement, appelle-ton les autorités pour annoncer notre acte si nos intentions sont de tuer des gens? Pas vraiment… La police, elle, n’appelle pas les traficants de drogue avant de les pincer les culottes baissées. L’Armée états-unienne n’appelle pas les civils qu’elle tue pour les avertir de ses larguages d’ADM sur leur tête afin de tuer un ou deux militants ennemis. Et Israël n’appelle personne pour bafouer toutes les lois internationales, pour tuer des civils en eaux internationales, pour laguuer du phosphore blanc sur des civils, pour utiliser des armes à sous-munitions dans des territoires civils, pour posséder un arsenal nucléaire, etc..

L’explosion de cette bombe n’est pas plus grave que celle de nos GBU larguées par nos F-18 au Kosovo. Celles de l’Armée canadienne, elles sont fait de véritables victimes, dont des civils. Alors si les acteurs discrets de cet évènement sont des terroristes, alors il faudra enfermer un tas de gens pour être conséquent.

«2 juillet 2010

La nuit dernière, une charge explosive non improvisée a été activée au Centre de recrutement de l’Armée canadienne à Trois-Rivières (2 appels d’évacuation ont été logés). Résistance internationaliste* sort à nouveau de l’ombre pour joindre l’historique opposition populaire aux pratiques et aux idéaux militaristes de l’État canadien et pour s’assurer que les pouvoirs politique, économique et militaire ne poursuivent impunément l’entreprise d’endoctrinement justifiant leur aventure impérialiste.

Le gouvernement canadien ne se contente pas de nous soumettre à l’oligarchie marchande et de lui livrer nos ressources, il réclame qu’on aille lui asservir d’autres peuples. Subir les effets et les dangers de l’exportation gazière ne suffit pas, il faudrait qu’on aille sécuriser un trajet de pipeline (TAPI) en territoire afghan.

Être les otages dociles des sinistres pétrolières n’est pas satisfaisant, il faudrait joindre la marine canadienne pour aller couvrir leur pillage au Delta du Niger. Demeurer les lucratifs cobayes des machinations de l’industrie pharmaceutique n’est pas assez, il faudrait aller protéger l’approvisionnement mondial d’opium que garantit le narco-régime de Karzaï.

Hostile aux prétentions militaires insufflées par Washington, la population est la cible permanente d’une propagande abjecte où l’occupation étrangère de l’Afghanistan est travestie en mission civilisatrice. Les apôtres des «valeurs démocratiques» et les «sauveurs» des femmes afghanes sont les soldats d’une armée qui donne la torture en sous-traitance et qui cache les crimes sexuels endémiques à tous les échelons de sa hiérarchie, vraisemblablement dans le but de garder les agresseurs sexuels en opération à l’étranger (projet de loi S-3). «Nos soldats» sont les mêmes qui, hier, ont écrasé le peuple métis, maté à mainte reprises des mobilisations ouvrières, mitraillé l’opposition québécoise opposée à la conscription, imposé la Loi des mesures de guerre, assiégé une communauté amérindienne pour un terrain de golf, renversé un gouvernement haïtien démocratiquement élu, et qui demain, nous imposeront les diktats du marché et la soumission fiscale.

Les dirigeants des banques et des multinationales peuvent empocher des fortunes à l’abri du fisc, mais c’est à nous qu’on impose le financement de l’expansion impérialiste. Des blindés à 5 milliards de dollars, des avions à 8 milliards, des navires de guerre à 50 milliards et des soldats à 500 milles par année, c’est une majorité de travailleurs et travailleuses privés d’assurance chômage, c’est le quart des ménages qui peine à se payer un toit, c’est la vieillesse avec des rentes de misère, c’est une multitude d’enfants qui souffre toujours d’insécurité alimentaire.

Cette opération contre le centre d’enrôlement est notre résistance au bourrage de crâne et au racolage intensif par l’armée d’une jeunesse confrontée au vide d’une société avilissante. Nous ne pouvons pas laisser à l’État le monopole de la violence et de sa mise en scène (orgie répressive au G-20, fourniture d’«explosifs» aux jeunes manipulés de Toronto, menaces «fondamentalistes» de l’agent Gilles Breault).

Quant aux soldats de l’Armée canadienne, que ce soit bien clair, ce ne sont aucunement «les nôtres», ils appartiennent à celle à qui ils prêtent bêtement allégeance, sa Majesté Élisabeth II.

CONTRE LA GUERRE IMPÉRIALISTE:

RÉSISTANCE INTERNATIONALISTE (RI)

*Anciennement IRI (Initiative de résistance internationaliste)»

http://www.cyberpresse.ca/actualites/201007/02/01-4295040-la-revendication-de-lattentat-a-trois-rivieres.php