El divino Salvador de Sevilla

Publié le 04 juillet 2010 par Espritvagabond
Je n'ai pas l'intention de publier un billet à chaque fois que je mettrai les pieds dans une église de Séville, mais coup donc, La iglesia del divino Salvador est un peu un cas d'exception. Je lui consacre donc un court billet-photo.
Quand on visite la cathédrale, on obtient, avec son billet d'entrée, une entrée gratuite à San Salvador. C'est pourquoi, intrigué, j'y suis passé quelques jours après ma visite de la cathédrale.
Comme la cathédrale, El Divino Salvador est une église construite sur le site d'une ancienne mosquée - qui serait d'ailleurs la première mosquée de Séville, elle même érigée sur les vestiges de la première basilique romane conservée à l'époque Visigoth.

Ce qui reste de la mosquée peut être observée - exactement comme dans le cas de la cathédrale - dans le patio, qui était réservé aux ablutions à l'époque musulmane du temple.

L'édifice n'est pas très grand - mais il est haut. C'est une grande chose baroque, plus avenante que la cathédrale gothique austère, et fort agréablement décorée. On parle ici d'une typique église catholique à trois nefs et un transept avec une coupole, l'ensemble formant une croix vue de haut. Trois retables presque trop élaborés pour un endroit aussi modeste donnent à l'intérieur une impression d'opulence et de grande richesse.

Les plafonds en voute, peints, et munis de vitraux étant un simple agencement de formes géométriques colorées, font tomber une lumière biblique à l'intérieur de l'église. L'effet est très réussi.

Parmi les quelques chapelles, j'ai déniché quelques trucs amusants, comme cet âne en bronze (portant Jésus entrant dans Jérusalem, portion moins comique, que j'ai ignorée en cadrant la photo, hehe).

Comme dans plusieurs églises qui se visitent, les sacristies sont consacrées à l'exposition du trésor. C'est habituellement la partie qui me laisse froid, dans ce genre de visite; règle générale, c'est une assez ennuyante suite de calices, ciboires et ostensoirs en argent ou en or sertis de diamants, avec quelques fois des vieux habits de tel ou tel archevêque. Ainsi, je me concentre surtout sur le mobilier ou les décorations murales, comme cette "bouche" de bénitier au regard insistant...

... ou encore les créatures sculptées sur les bancs.

Dans le patio des orangers, j'ai retrouvé quelques cloches reposant au sol.

Parmi les petits détails ornant la façade (que je vous avais montré ici, en passant - première photo), j'ai remarqué ces deux dragons, animal légendaire dont les architectes religieux semblaient friands en Andalousie.
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