Le bal des vipères d'Horacio Castellanos Moya

Par Sylvie

 

 
Editions Les Allusifs, 2007

Horacio Castellanos Moya, né en 1957, a vécu la majeure partie de sa vie au Salvador. En 1997, après la publication de son roman Le dégoût, il reçoit des menaces de mort et est obligé de s'exiler pour le Canada, l'Espagne et les Etats-Unis. Son oeuvre, à l'écriture très vive, mélange folie, violence et humour.
Voici donc une histoire rocambolesque dans une capitale latinoaméricaine : un jeune homme désoeuvré au chômage décide de suivre le mystérieux Jacinto Bustillo, un mendiant qui vit dans une Chevrolet jaune. Exalté par la vie de cet homme, il le tue pour endosser sa personnalité. Quelle n'est pas sa surprise lorsque qu'il découvre que quatre vipères sont cachées dans la voiture....et qu'en plus elles ont des prénoms et qu'elles parlent !!!
Loli, Beti, Valentina et Carmela vont lui faire découvrir la vie cachée de Jacinto et provoquer un chaos inimaginable dans la ville ! Attaquant les stations services, les supermarchés et des policiers, elles font chavirer le gouvernement...
Policiers, président, ministres, journalistes people, tout le monde est au rendez-vous à mesure que les morts se succèdent. On appréciera le conte fantastique auquel se mêle à l'enquête policière.
Quelle est la signification de ce conte halluciné et burlesque ? Sans doute une métaphore de la révolution qui sème la terreur dans la haute société. 
On appréciera un mélange de violence, de fantastique et d'humour et une scène érotique mémorable où le héros fait l'amour avec les quatre vipères !
L'écriture va à l'essentiel, va à 100 à l'heure dans un rythme effréné, évitant le mot, la phrase de trop. 
Sans être un chef d'oeuvre, ce conte surréaliste bourré d'énergie demeure un bon divertissement !