Comment devient-on traducteur ?

Publié le 25 juin 2010 par Beunwa
Le métier de traducteur attire souvent les étudiants en langue, mais combien connaissent vraiment les réalités du métier ?

Traducteur professionnel : un métier

Pour le dictionnaire, traduire, c’est formuler dans une autre langue (langue cible) ce qui l'était dans la langue de départ (langue source) sans en changer le sens.
Parler couramment une ou plusieurs langues ne suffit pas. La traduction professionnelle demande de nombreuses qualités : parfaite compréhension du texte source, goût pour la recherche terminologique, qualités rédactionnelles, grammaire et orthographe irréprochables, respect des consignes et des délais, etc. Un bon traducteur doit également savoir prendre les bonnes décisions, justifier ses choix de traduction, et poser des questions quand cela est nécessaire. Il doit également être prêt à se former tout au long de sa carrière pour consolider ses compétences, en acquérir de nouvelles ou faire évoluer ses méthodes de travail. S’il exerce en freelance, le traducteur doit, en plus, savoir gérer son planning, prospecter de nouveaux clients et assurer le suivi de sa comptabilité et des aspects administratifs.

Plusieurs parcours possibles

Le métier de traducteur n’est pas une profession réglementée, il n’y a donc pas de voie unique pour y parvenir.
Beaucoup de traducteurs professionnels sont titulaires d’un diplôme de traduction, délivré soit par une école comme l’ESIT ou l’ISIT (Paris), ou d’un Master en traduction, comme le proposent les Universités de Rennes, Brest, Lille, Strasbourg, Angers, Lyon etc., généralement après une licence en LEA (2 langues minimum) ou LLCE (une seule langue).
Quel que soit le cursus choisi, les enseignements incluent généralement la formation aux logiciels de TAO et de bureautique ainsi qu’aux outils de recherche terminologiques, des ateliers de traduction dans différents domaines (juridique, technique, marketing, médical, scientifique…) et parfois une initiation à l’interprétariat. Les étudiants doivent généralement effectuer un ou plusieurs stages, et les séjours à l’étranger sont fortement recommandés.

D’autres traducteurs ont exercé un autre métier, dans un domaine spécifique, puis sont venus à la traduction plus tard, avec ou sans formation complémentaire. Ils disposent donc d’une expertise technique et de compétences linguistiques, qui leur permettent de se positionner sur des créneaux parfois bien spécialisés. Certains ont vécu et travaillé à l’étranger, et ont pu mettre en pratique leurs compétences linguistiques.

La spécialisation, une nécessité

Le secteur de la traduction est très compétitif, notamment dans les combinaisons de langues très courantes (principalement les langues européennes, par exemple la traduction français anglais). Il est donc indispensable pour chaque traducteur de se spécialiser dans un ou plusieurs domaines : traduction touristique, technique, scientifique, rédactionnelle, juridique. Il est également possible de travailler dans un secteur bien précis : informatique, musique, génie civil, aéronautique, chimie, etc.
Au fil des années, le traducteur enrichit ses bases terminologiques, accroît son expérience du secteur, valorisant ainsi son profil pour assurer la pérennité de son activité.