Vite, vite, lisez ce post !

Publié le 06 juillet 2010 par Eric Camel @AgenceAngie
Reçu ce week end et ce matin, trois “signaux” qui disent la même chose.
Discussion samedi avec le vendeur Orange du coin de la rue. On parle de la question des téléphones portables au Collège et il m’apprend que nombre de profs font l’acquisition de brouilleurs, qu’ils branchent dans leurs classes. Car l’attention est inversement proportionnelle au nombre de textos reçus et consultés en douce. La capacité de mémorisation-concentration se fragmente dès la 6ème, étape apparemment incontournable de l’acquisition du premier portable. Pas le temps d’attendre la récré pour parler aux copains.
Le site l’Informaticien.com m’apprend que dans une autre salle de classe, l’Assemblé nationale, le prof principal, Bernard Accoyer, compte sévir face aux députés qui twittent en séance. Là, il ne s’agit pas d’attention, mais de respect du huis clos. (à lire ici).  Le député visé contre-attaque : “Nombre de mes collègues (ministres compris) bavardent, envoient des SMS, voire laissent leurs téléphones portables ouverts pendant des réunions et n'hésitent pas à colporter ragots et propos privés”. Pas le temps d’attendre l’interruption de séance pour parler aux journalistes.
Enfin, la newsletter du site Nofinction se fait l’écho d’un essai stimulant (voir ici), qui interroge la valeur “vitesse” et accélération générale qui marque les sociétés modernes : “La vitesse fulgurante qui nous emporte nous priverait de la capacité de nous projeter dans l’avenir, et susciterait de nombreux phénomènes pathologiques, allant de l’augmentation des symptômes dépressifs à la perte d’influence du politique. “ La boucle est bouclée.


Mais aurons nous le temps de lire ce livre ?
Delphine Pinel