Critique : "Je vous aime très beaucoup"

Par Dime

JE VOUS AIME TRES BEAUCOUP

De Philippe Locquet

Avec Firmine Richard, Bruno Lochet et Pierre Lefebvre


Mon avis : «««

Il fait beau. Le ciel est bleu. Mais encore ? "Je vous aime très beaucoup" sort demain (7 juillet) ! Le second long métrage de Philippe Locquet est clairement mon coup de cœur de l’été ; je tenais à vous le dire. A travers le destin de trois demi-frères déracinés après le décès de leur maman, le cinéaste tisse une chronique familiale originale, baignée par la magnifique lumière du sud de la France. C’est dans la maison de campagne de Nonna, leur grand-mère, que les trois garçons devront apprendre à se connaître malgré le deuil qui les enserre. L’occasion pour eux de bâtir un amour qui les rassemble, mais également de partager, le temps d’un été, l’insouciance, les turpitudes et la magie des premières fois. L’ambition première de Locquet était de saisir, avec le plus de justesse, un pan de l’enfance et de l’adolescence. Le moins que l’on plus dire, c’est que le pari est réussi haut la main. Un succès qui s’explique par le casting ! En effet, les trois enfants choisis livrent des prestations extrêmement convaincantes et leur singularité respective empêche quiconque de faire de l’ombre aux autres. Ensemble, ils incarnent une fraternité retrouvée, revigorante, solaire, dans laquelle chacun trouvera un morceau de soi. A leur côté, il y a la géniale Firmine Richard –je l’adore, soit dit en passant–, le pilier de l’unité familiale, qui s’escrime à cimenter les relations naissantes d’amour et de bonne humeur. Vous l’aurez vraiment compris... J’aime ce film très beaucoup. Pour sa vitalité, pour sa sensibilité. Bien sûr, quelque critiques aigris dénigreront par réflexe (débile et) pavlovien ce long métrage... N’y prêtez aucune attention, ne boudez pas le plaisir qui s’offre à vous et allez à la rencontre d'un cinéaste à suivre.

NB : Mention spéciale à la séquence clin d’œil à "Ken Park", d’une audace et d’une beauté qui font défaut à l’armada de comédies insipides que l’on nous sert depuis cinq ans en France.