Comme la reine au Ralph

Publié le 07 juillet 2010 par Artyficielles

On attendait l’Amérique, surtout un 4 juillet. On attendait les drapeaux et on imaginait déjà rajouter une étoile à la bannière de Ralph Lauren. Il n’en fut rien. Certes, le cadre du Ralph est irréprochable. Les quelques tables intimistes sont ponctuées de fleurs blanches. De grands parasols crème aident à conserver la fraîcheur de cette cour pavée d’un hôtel particulier du 6ème qui abrite le nouveau flagship store du fils préféré de l’Amérique du bon goût. L’Amérique de Jackie avant Lee Oswald, l’Amérique des barbecue mixed grill, l’Amérique des pelouses hollywood chewing-gum, l’Amérique du polo et des robes blanches.

Restaurant Le Ralph

Le charme se rompt cependant lorsque les plats arrivent, décevants, malgré un certain effort de présentation MOMAesque. Le Burger minimaliste, étriqué comme le col amidonné d’un pasteur presbytérien – demie-feuille de laitue et virgule de ketchup – frise remarquablement l’insuffisance, de sauce notamment ; et les oeufs pochés, depuis bien trop longtemps, peinent à colorer une garniture convenue et un peu fade.

Le Burger minimaliste...très minimaliste

Les oeufs pochés

Le service – des sourires et des hommes – aurait pu être gagnant s’il n’avait pas passé la ligne blanche suite à une erreur de commande. Tout cela est bien dommage car on attendait mieux. Alors comme dans la chanson, on sort en fredonnant: « Je reviendrai, mais je ne sais pas quand, cousu d’or et brodé d’argent ».

Pour dîner au Ralph, c’est en effet un minimum.

: 173 boulevard Saint Germain, 75007 Paris (Metro Saint-Germain ou Rue du Bac) – Tél : 01 44 77 76 00

Combien : Compter environ 40 euros à la carte

Quand : dimanche midi ou samedi soir, pour l’ambiance snobo-decontractee du week-end

Avec qui : vos amis riches, vos parents et leur carte gold, votre Amex

Aux pieds : des sandales dorées pour elle, des mocassins en cuir souple pour lui

Dans votre ipod : Joe Dassin, L’Amérique