Surendettement : la France dépasse le point de non retour

Publié le 07 juillet 2010 par Laurentarturduplessis

L’annonce faite hier soir aux députés par François Baroin, ministre du Budget, a sonné comme un glas : la charge de la dette, c’est-à-dire le paiement annuel par l’État des intérêts de ses emprunts, sera son premier poste budgétaire en 2013. Elle passera de 44 milliards d’euros en 2010 à 57 milliards d’euros en 2013. Jusqu’à présent, elle occupait la deuxième position, derrière l’Éducation nationale et devant la Défense nationale. Elle trônera alors à la première place.

Au 31 mars 2010, la dette publique est passée à 1 535 milliards d’euros, 80% du PIB : c’est un seuil au delà duquel le processus d’endettement n’est plus guère maitrisable, selon de nombreux économistes. Le mois dernier, François Fillon a annoncé un plan pour ramener le déficit à 3% dès 2013. Pour cela, le Premier ministre a prévu une réduction de 100 milliards d’euro du déficit public, obtenue par une réduction des dépenses de 45 milliards, le reste correspondant à une augmentation des recettes.

Ce plan est très optimiste : il table sur une croissance de 2,5% en 2011 et 2012. Mais la croissance économique mondiale donnant des signes d’essoufflement, cette prévision de 2,5% semble de plus en plus chimérique. Une croissance plus faible que celle prévue par le plan gouvernemental alourdira le poids de la dette par rapport au déficit.

Trop peu, trop tard, une fois de plus…

Lire l’article du site lecri.fr intitulé « La charge de la dette sera le premier poste budgétaire en 2013″.