Propos.

Par Ananda

Le doute est un des moteurs de la connaissance.

Et si le monde n’était qu’une série d’emboîtements ?

Je ne pense pas que dieu m’aime (à mon sens, c’est une pensée puérile).

Mais je l’aime. Sans rien attendre de lui.

Je l’aime. Pour sa grandeur absolue.

Son Partout et son Nulle part.

La Vie cherche à se perpétuer.

Mais, en elle, qu’est-ce qui veut survivre ?

Sont-ce les molécules d’acides aminés, les gènes, les chromosomes, les noyaux, les cellules, les organes qui rassemblent ces dernières, les organismes qui rassemblent les organes et les font « travailler » ensemble ?

Où est le centre, le point de départ de ce jeu de poupées-gigogne ? Au service de quel élément, de quelle protection  s’est-il mis en place ?

Se demander si la Vie a un sens est typique de l’esprit humain.

Reste à savoir si la Vie elle-même se pose ce genre de question…

Emplir.

Proliférer.

Se diversifier.

Voilà ce qui semble être l’obsession de la Vie.

Il y a sans doute une unité du monde que le divers nous voile.

Ceci dit, le pourquoi du divers n’a-t-il pas tout autant droit à une prise en compte ?

Le code génétique (génotype) dicte ce que sera l’organisme qui le porte.

Pas de phénotype (organisme) sans génotype pour le déterminer.

Mais pas non plus de génotype sans l’existence d’un phénotype qui le porte .

N’est-ce pas un petit peu comme l’histoire de la poule et de l’œuf ?

Ce qui unit.

Ce qui sépare.

Ce qui rapproche.

Ce qui éloigne.

Ces deux aspects : l’un, le divers .

Comment interpréter leur jeu ?

Quel rapport entretiennent-ils ?

Que représentent-ils l’un pour l’autre ?

Douter de sa propre présence et de celle du monde. Ça aide.

Peut-on jamais poser une question sans douter qu'elle soit bien posée ?

Patricia Laranco