Avishaï Cohen Quintet au Théâtre de Verdure, Bruxelles, le 11 juillet 2010

Publié le 11 juillet 2010 par Concerts-Review

Dimanche 11 juillet, un soleil radieux illumine le théâtre de Verdure, en ce 2e jour du Brosella folk&jazz festival, le jour consacré au jazz.
Sur la Main Stage à 17h30 on attend une des vedettes du jour, l’étrange  Avishaï Cohen et son Quintet.
Né en 1970 à Jérusalem, le bassiste - compositeur Avishaï Cohen a émigré très vite vers les Etats-Unis, où après avoir étudié le piano il apprend la basse ,fasciné par son idole, Jaco Pastorius.
Chick Corea le prendra sous son aile protectrice pendant 8 ans, lui permettant de faire ses armes dans 2 de ses formations .
Avishaï devient rapidement le bassiste que l’on s’arrache et, aujourd’hui, fort de 10 albums à son nom et de diverses collaborations avec les plus grands ( Roy Hargrove, Chick Corea, Bobby Mc Ferrin..) il est classé parmi les 100 bassistes les plus importants du 20e siècle par le prestigieux magazine ''Bass Player''.
Son dernier album ‘’Aurora "est toujours au box office des ventes un an après sa sortie, et sa tournée internationale ne cesse d’afficher complet.
Bref, nous sommes en présence d’une pointure incontournable, car une fois de plus la programmation 2010 du Brosella est prestigieuse.
Flanqué de musicos, tous exceptionnels ( dont un jeune batteur prodige de 20 ans, dont c’était le 1er gig ( sic !) l’Avishaï Cohen Quintet propose un jazz métissé dans lequel résonnent, à l’unisson, les cultures hébraïques, arabo-andalouses et occidentales. On ne peut s’empêcher d’être séduit par ce groove hypnotique, qui a le pouvoir d’enflammer puis d’apaiser les foules.

Possédant une technique exceptionnelle ( il faut le voir débouler le manche de sa contrebasse avec une facilité déconcertante) il a créé une façon différente d’aborder la basse électrique et acoustique.
Epaulé par l’oud et la guitare électrique d’Amos Hoffman, les percussions d’Itamar Doari, le jeu de piano délicat de Shai Maestro, et la voix de Karen Malka , Avishaï Cohen mêle le jazz au funk, le tout agrémenté de rythmes orientaux. Et le public est conquis.
Ca et là, on voit des gens de tous âges qui se mettent à danser, d’autres se laissent littéralement porter par la musique, d’autres encore, scotchés sur leur chaise, ne manquent pas une note de ce génie atypique de la basse.
Et le public de lui faire un triomphe et de le rappeler pour un bis absolument emballant.
Un grand concert, qui ne me donne qu’une envie : revoir rapidement le Avishaï Cohen Quintet en salle.
Dix minutes plus tard le charismatique bassiste aux lunettes noires discutera le coup avec ses fans, signant ça et là quelques autographes avant de s’engouffrer dans une voiture de couleur sombre…


Il ne me reste plus en regagnant mon carrosse qu’à glisser « Aurora » dans le lecteur cd de la voiture, histoire de terminer tranquillement l’envoûtement, commencé en live par ce sorcier de la 4 cordes…