le jeune Balthazar fait des bêtises

Publié le 14 juillet 2010 par Dubruel

Un jour, à15 ans, Balthazar a fait

L’école buissonnière

Balthazar

Se met en retard

Systématique

Quand il se rend

A son cours d’informatique.

Pourtant ses parents

Le réveillent toujours

Assez tôt. « Bonjour !»

Il les embrasse

Et rêvasse.

Ebouriffé

Il boit son café.                                             

Piano-piano,

Grignote un pruneau.

Ceinture serrée,

Vissé, le béret

Lentement il sort.

Word

Attendra !                                            

C’est extra :

Baltha branche son walkman,

Et flâne

Le long du quai

Malaquais.

Sur le parapet de grès,

Guilleret,

Il glisse les doigts, la paume.

-Sensation délicieuse,

Voluptueuse-

Il en oublie son diplôme.

Le voilà, un moment

Revenu au temps

De sa prime enfance,

En vacances !

Balthazar

N’arrive plus en retard.

A ses cours, il ne met plus les pieds,

Se contente des polycopiés.

On le comprend :

Son tyran

De prof,

Un ex-sous-off

Abruti,

Muni de sa barre d’outils

Lui met des dégelées

Sur les onglets.

Sitôt le dernier coup-kie

Porté par son instituteur,

Baltha, le computer

(D’origineYankee

Payé à prix d’or)

Fonce chez les pandores.

Là, il fait voir

Les touches bleu-noir

De son clavier déglingué

Et ses logiciels flingués.

Sur la main-courante,

Il dépose une plainte flagrante.

C’est alors qu’un des poulagas

Ne trouve pas

Baltha aussi net qu’il parait ;

Il reconnait

Même sa gueule.

Confirmation gougueule :

Au fichier, elle y figure, sa bouille.

Le poulet ouvre un dossier.

Il ordonne qu’on fouille

Balthazar, scié.

Dissimulées dans une manche,

Les enquêteurs

Chopent deux cartouches-couleur

Bourrées de poudre blanche.

Au fond de la poche-revolver,

Ils butent sur un caillou vert,

La belle émeraude

Passée de Suisse en fraude

Que ce rat devait offrir à sa souris.