Ecrire une lettre, le media ultime.

Publié le 21 juillet 2010 par Bruno Benchetrit

Cette magnifique campagne australienne (captée sur www.elaee.com, le weblog incontournable de Claire Romanet) nous rappelle justement le poids des mots lorsqu'ils sont liés à leur ancestral support, la lettre. Celle envoyée par la poste. Avec un joli timbre. Celle qui fait plaisir - c'est un objet qui se raréfie - au milieu des factures et autres relevés de compte. En ces temps de mails impersonnels et de textos de moins en moins rigolos, la lettre - la vraie - pourrait bien devenir le media ultime, c'est à dire celui qui fait mouche, le media qui touche

Nous avons tous connu des succès amoureux grâce à une simple lettre. J'ai personnellement décroché mes meilleurs jobs avec une simple lettre, sans CV associé…

J'ai récemment proposé à un client industriel une campagne du type “advertising for peanuts”, un concept de plus en plus apprécié des annonceurs : Investissement media zéro. Priorité à l'idée. Il s'agissait d'inviter les 50 plus gros clients à la présentation d'un nouveau produit. Nous voulions la présence des dirigeants, pas de l'étage en dessous. Nous n'avons pas envoyé un courrier type et un joli carton dans un joli coffret, mais 50 lettres hyper-personnalisées, rédigées et signées par le PDG, pleines d'anecdotes personnelles, d'historique de relation, bref, une lettre de cœur. Un travail de titan, une semaine d'écriture ! Mais quel succès ! Tous ne sont pas venus, mais tous, sans exception, ont répondu à ce courrier - si simple - mais si singulier. La démarche les a vraiment touchés. Un confrère m'a dit : c'est pas de la pub, et ça ne marchera qu'une fois… Mais je t'emmerde, confrère, je ne veux plus être publicitaire. Je veux juste tester des idées. Je veux être idéal

Avant d'envoyer votre prochain mail, réfléchissez. Et léchez un timbre; c'est amer, mais ça marche.