Rétro: Duke Nukem 3D

Publié le 22 juillet 2010 par Poisseman @Poisseman

L'un des très rares jeux que j'ai fait sur PC, et avec un plaisir fou, fut cet incroyable Duke Nukem 3D. Peu de monde avait entendu parler des deux premiers épisodes orientés plate-forme, mais l'arrivée du troisième opus changea la donne. Jeu de tir à la première personne, complètement incorrect moralement et doté d'un héros au fort charisme, le bébé du studio 3D Realms a clairement révolutionné le genre du FPS. Se décalant complètement d'un Wolfenstein ou autre Doom - plus sérieux - il privilégie l'action cartoon et un humour macho qui lui colleront à la peau.

Le Duke possède un physique de héros de séries B: baraqué, coiffé en brosse, lunettes noires, fumant le cigare; un bon gros bourrin qu'il ne faut pas emmerder, peut-on penser à raison. A l'image de son équipement qui comprend le lance-roquettes, les lunettes de nuit, le rayon réducteur ou encore l'hologramme. Cependant, le genre même du jeu nous met dans sa peau et nous empêche donc de voir son look continuellement. Ce n'est pourtant pas bien grave car le personnage ressort énormément par ses commentaires, toujours bien portés.

"Who wants some?", "Come get some!", "Hail to the king, baby!", "You wanna dance?", "Shake'em, baby!". Voici quelques unes des phrases cultes que prononce le Duke lors de son aventure, et que l'on oublie pas de sitôt. Avec un tel héros, le décor est partiellement planté et il ne plus qu'à créer l'histoire qui lui ira comme un gant: l'attaque de la Terre par des aliens dont il est le seul à pouvoir nous débarrasser peut paraître classique mais est en fait la meilleure des idées scénaristiques. Les lieux visités lors de notre escapade sont bien variés (centre-ville, club de strip-tease, prison, fast-food...) et gardent en permanence un sentiment de dépaysement. Les monstres sont clairement grotesques - tirés des films des années 60 - et les séquences d'actions violentes.

Comparé à sa concurrence de l'époque qui jouait sur la surprise et la peur, Duke Nukem 3D balance plus vers le gore et la surenchère d'action, nous laissant peu de répit. Un environnement plus ouvert qui nous fait croire à une liberté cependant bien gérée - comparés aux éternels couloirs que l'on parcours ailleurs - , un humour pas très fin qui fit mouche auprès des ados et des affrontements super vifs ont donné au jeu un succès amplement mérité. Et dont la suite nommée Duke Nukem Forever, au développement le plus long de l'histoire (12 ans) a été finalement annulé...

Un grand souvenir, évidemment.