Des graffitis étincelants !

Publié le 28 juillet 2010 par Myriam

Aujourd'hui, c'est avec ces quelques toiles (1) que je voudrais vous faire découvrir Jean-Michel Basquiat, un artiste de l'unterground new-yorkais dont on fête le cinquantenaire de sa naissance et qui est décédé à l'âge de vingt-sept ans d'une overdose.

Fils d'un immigré haïtien et d'une mère d'origine portoricaine, il démarre par des graffitis sur les murs de Manhattan signés sous le pseudo de "Samo" ("same old shit") puis, à l'âge de 19 ans, il passe à la peinture avec une frénésie incroyable. 

C'est cette frénésie que nous présente avec brio la Fondation Beyeler (2) avec cette rétrospective qui lui est consacrée à Bâle jusqu'au 5 septembre et qui sera ensuite présentée à partir du 15 octobre au Musée d'Art moderne de la ville de Paris.

«Je commence un tableau et je l’achève. Je ne pense pas à l’art pendant que je travaille, j’essaye de penser à la vie.»

Couleurs vives, contrastées, présence de squelettes, de crânes, de couronnes de roi, mots en vrac (signes, pictogrammes, mots parfois qui recouvrent complètement la toile), repeints, collages, fortement influencé par certains artistes contemporains comme Picasso, Twombly ou Rauschenberg, alchimie entre ses racines afro-américaines et la culture occidentale, ses œuvres apparaissent comme des icônes de l'époque contemporaine avec la représentation de certains maux qui hantent la société actuelle (la violence, la drogue, le racisme, ...). Une sorte de hip-hop pictural avec des graffitis étincelants !


«Je crois que Jean-Michel a vécu comme une flamme. Il a brûlé haut et clair. Puis le feu s’est éteint. Mais les braises rougeoient encore.»(3)

(1) Les œuvres présentées : Boy and Dog in a Johnnypump, 1982, Untitled, 1981, Untitled, 1982, Light blue movers, 1987, In italian, 1983
(2) Une vidéo sur l'exposition, ici
(3) propos du graffeur new-yorkais Fab 5 Freddy