L’ordre ? mais quel ordre ?

Publié le 29 juillet 2010 par Marx


   Maintenir l’ordre des ordres en place. Il y en a des ordres et des lois. L’ordre républicain ? ou l’ordre de la bourgeoisie. L’ordre républicain, pour qu’il soit achevé est un processus révolutionnaire qui devrait conduire et aboutir à la république sociale. Ce n’est pas dans ce sens qu’est pris la notion d’ordre par la classe dominante. Un processus révolutionnaire est par essence la remise en cause de l’ordre établi. Il ne peut y avoir d’ordre républicain.
   Il s’agit bien de l’ordre de la classe dominante quand le pouvoir parle d’ordre, avec ses lois ses règles et les instruments dont est doté l’ordre bourgeois. Cet ordre, c’est l’exploitation de l’homme par l’homme et des ressources naturelles, pour le seul profit de quelques uns. Le milieu et le grand banditisme, dont la finalité est rigoureusement la même que celle de la bourgeoisie, l’argent , le profit et le pouvoir, par l’exploitation des plus faibles. Les rapports de production et la subordination des uns aux autres est la même. Chacun a ses lois et le milieu a les siennes, ses hiérarchies également. Pour les uns les lois sont votées, pour les autres pas toujours. Les deux peuvent fonctionner selon les mêmes critères, démocratie par délégation, autoritarisme et dictature. Ils ont même des chefs naturels. Les rapports de force ont toujours les mêmes raisons, le profit, le contrôle , le pouvoir. Et les filles sur le trottoir où à l’usine, c’est l’exploitation de la force de travail, manuelle, intellectuelle ou sexuelle. Une exploitation est institutionnalisée, l’autre pas. L’une paye des impôts et des cotisations sociales , l’autre pas. Les deux aspirent à ne rien payer et la bourgeoisie l’exige, elle et le clame haut et fort mais les deux contournent ces obligations, plus ou moins. La classe dominante aspire, comme le milieu, à ne rien payer.. Les uns et les autres ne sont que les deux interfaces d’un même système et l’un reproduisant l’autre. Un seul moteur, le même, c’est le profit et l’enrichissement.
   Pour la bourgeoisie, dans les différents ordre, il y a l’ordre juste qui caractérise une politique compassionnelle mais dans le respect de ses lois, toujours maintenue dans la subordination des uns aux autres dans une société nécessairement divisée en classes. En fait les deux ordres se disputent des « parts de marché », l’un encadré par le droit, l’autre pas. C’est le droit issu du rapport de forces entre classes antagonistes. Que ce rapport soit favorable à la classe dominante et elle s’attaque à ce qui est le droit des travailleurs en se rapprochant de plus en plus de l’ordre du « milieu ». Délinquance en col blanc, délinquance financière, dépeçage des biens de la « nation », vente à la découpe du patrimoine national, partage et lutte d’influence, monopolisation de secteurs et zones, main basse sur les médias, blanchiment d’argent sale, répartition de dividendes et de prébendes. La mafia ne fait pas autre chose, un peu différemment et dans le même but. Souvent les intérêts se mêlent et s’associent, c’est notoirement le cas en Russie et dans d’autres pays de l’est. La nouvelle bourgeoisie est souvent issue des milieux mafieux . Il ont leurs hommes de main et gare à ceux qui ne veulent pas plier devant le système, qui n’est en somme que le même. Le vol, pour les uns avec les formes, qui tendent par ailleurs à disparaître et les autres sans les formes. Quant au fond, à l’essentiel, cela ne se ressemble pas simplement, c’est pareil, puisque c’est le fond commun du brigandage, social ou pas. Vos ordres, c’est le système des voleurs et des parasites.