Harrison Ford va-t-il enfin sortir des limbes ?

Par Tred @limpossibleblog


Que reste-t-il d’Harrison Ford ? Celui qui a autrefois été tout en haut de la A-list Hollywoodienne et du box-office, qui est-il aujourd’hui ? Il a la soixantaine, tourne peu, et ce peu est au choix sans intérêt, décevant, ou au mieux, pour un grand cru, juste mineur. Alors quoi, il devient gâteux Han Solo ? Il a perdu sa grinta Indiana Jones ? Il ne sait plus choisir les bons rôles ? En vérité, Ford pourrait bien tourner en ce moment même le film capable de le remettre en selle…
Et il serait temps. Car un coup d’œil sur sa filmo, et on se rend compte que l’acteur fait le flemmard depuis des années à Hollywood. Si j’osais je dirais que la carrière d’Harrison Ford est sur le déclin depuis… allez, 1993 et Le Fugitif. Ca commence à faire long. Depuis 1980 et Les aventuriers de l’Arche perdu, Ford était la plus grande star à Hollywood. Han Solo l’a révélé, Indiana Jones en a fait une star, almienté en cela par Blade Runner, Witness, et bien sûr les suites des aventures d’Indy.
En 1993, Le Fugitif, c’est un peu le climax de la carrière de Ford. 350 millions de dollars de recettes dans le monde, sept nominations aux Oscars. Pourtant après ce film et jusqu’à aujourd’hui, il n’y aura plus qu’un seul vrai succès digne de son rang de plus grande star d’Hollywood, Air Force One de Wolfgang Petersen (pas le plus prestigieux de ses films…) en 1997. Le reste de sa carrière compte ici ou là des films un peu ambitieux mais qui ne marchent que vaguement au box-office (Apparitions de Zemeckis, K19 de Kathryn Bigelow), des échecs artistiques inutiles (le remake de Sabrina, le face-à-face qui fait pschitt avec Brad Pitt dans Ennemis rapprochés), des parenthèses légères qu’on souhaite vite oublier (Six jours, sept nuits, Hollywood Homicide), et bien sûr une des plus grosses déceptions pondues par Hollywood la décennie passée, le consternant Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal (j’ai même dû aller chercher le titre sur Internet, je l’avais oublié !). Et encore, je n’ai rien dit sur Firewall.


Harrison Ford voudrait certainement oublier la plu

part des films qu’il a fait ces 17 dernières années, à n’en pas douter (on est comme lui). Bien sûr nous avons encore deux espoirs d’ici la fin de l’année. Un premier en août avec Droit de Passage, mais avouons qu’un film tourné il y a trois ans, remonté hors de la supervision de son réalisateur et duquel Sean Penn, qui avait tourné quelques scènes, a demandé à être coupé au montage, ça ne fleure pas bon la rédemption pour Harrison Ford.Le deuxième espoir est une comédie sur les coulisses d’une émission de télé dans laquelle il partage l’affiche avec Diane Keaton, Morning glory. Le duo est intéressant, et le réalisateur aux commandes, Roger Michell, a fait de bons films, il est donc permis de croire qu’il s’agira là d’un bon film pour Harrison Ford. Mais ce n’est pas encore cela qu’on attend de lui. Moi je sais que ce n’est pas encore cela que j’attends de lui.
Gamin, Ford m’a fait rêver et jubiler avec des films d’aventures dans lesquels, et c’est là le plus important, l’acteur imposait un charisme flegmatique, un magnétisme cool et dangereux à la fois, tout en restant très humain. Je ne dis pas que je veux revoir Ford précisément dans ce rôle là, mais je veux revoir Ford en imposer à l’écran. Je veux revoir Ford sortir de la carapace protectrice dans laquelle il s’est réfugié ces dernières années. Je veux le voir se décrisper. Je veux le voir être cool, de nouveau (non Harrison ton diamant à l’oreille ne te rend pas cool…).
Et j’ai bon espoir qu’en 2011, Harrison Ford sera de nouveau cool, enfin. Cet espoir, je le fonde en Jon Favreau et en un film qui s’intitule Cowboys & Aliens. Je ne pense pas que Jon Favreau soit un grand cinéaste, mais ce qu’il a fait avec le premier Iron Man c’est, au-delà de nous offrir une fantaisie ultra-jubilatoire, rappeler à bon nombre de gens qui l’avaient oublié - ou peut-être qui ne l’avaient jamais su - à quel point Robert Downey Jr. est un acteur cool et charismatique. En s’engageant à adapter le comic book « Cowboys & Aliens », Favreau s’empare d’un sujet qui pourrait bien donner un grand film d’aventures jouissif.


Imaginez plutôt. Le cadre ? Le Far West. Oui oui, les cowboys, les indiens, les saloons, les chevauchées endiablées. Dans un patelin de western, la population locale qui a déjà fort à faire pour régler ses problèmes locaux voit débarquer des vaisseaux extraterrestres décidés à envahir la région. Pour les shérifs, les cowboys et les indiens, c’est l’heure d’enterrer la hache de guerre pour repousser l’envahisseur. Un pitch pareil, moi je signe les yeux fermés pour aller voir à quoi ça va ressembler. Alors quand en plus, je sais que Harrison Ford, Daniel Craig, Sam Rockwell et Paul Dano sont de la partie devant la caméra, je trépigne d’impatience. Il y a quelques jours, la première photo officielle a été dévoilé, Daniel Craig déguisé façon western avec un drôle d’engin lumineux au poignet. Ca donne envie d’en voir plus !


Harrison Ford ne s’étais plus attaché à un film si ambitieux et plein de promesses depuis belle lurette (euh… non franchement ça remonte à trop loin pour essayer de trouver). L’idée de le voir cavaler à cheval avec un stetson sur la tête et un colt à la ceinture au côté de Daniel « James Bond » Craig me réjouit d’avance. Et me rappellera peut-être enfin au bon vieux temps où il faisait bon attendre un film avec Harrison Ford.